Selon l’Observatoire Cetelem de l’Automobile publié fin 2019, les Français sont majoritairement attachés à leur voiture. Par rapport aux autres nationalités, ils sont moins nombreux à envisager de s’en passer. Pour preuve, les nouvelles mobilités ne rencontrent qu’un succès mitigé auprès des Français. Les Français sont très attachés à leur véhicule personnel Selon l’étude, Un peu plus de 8 Français sur 10 déclarent être attachés à leur véhicule personnel. Cette proportion est proche de la moyenne européenne (82 %), mais nettement inférieure aux pourcentages enregistrés en Italie et en Pologne (91 %). Les Belges affichent un moindre attachement à leur voiture avec un taux de seulement 70 %. 82 % des personnes interrogées en France se voient encore propriétaires d’une automobile dans 10 ans. D’ailleurs, à l’inverse des autres nationalités, à peine 43 % d’entre eux parviennent à concevoir leur avenir sans voiture contre 79 % de Chinois, 72 % de Brésiliens et 71 % d’Espagnols. Fait surprenant, outre-Atlantique, la moitié des sondés seraient prêts à ne plus posséder leur propre voiture. Peu de Français accusent la voiture d’être responsable de la pollution Considérée comme un moyen de transport indispensable par les Français, la voiture connaît un franc succès. En 2019, sur 2 millions de véhicules neufs mis en circulation, 45 % appartiennent à des particuliers. S’y ajoutent 5 millions de modèles d’occasion âgés de plus de 5 ans pour plus de 60 % d’entre eux. Alors que 80 % des Français se disent très préoccupés par la protection de l’environnement (contre 75 % pour l’ensemble des répondants), Important Seulement 46 % estiment que leur voiture est une cause de pollution majeure. 66 % des participants à l’étude partagent cet avis, notamment les Turcs (89 %), les Chinois (83 %) et les Espagnols (81 %). Globalement, les Européens sont les plus indulgents : 47 % en Belgique et aux Pays-Bas, 42 % en Allemagne. Le prix est un frein à l’achat plus important que la protection de l’environnement D’après l’Observatoire Cetelem, 59 % des ménages qui projettent d’acheter un véhicule vont opter pour une motorisation à essence. Contre 32 % seulement pour le diesel. Les intentions d’achat concernant les modèles propres augmentent, 49 % pour l’hybride et 33 % pour le 100 % électrique. Les Français se disent disposés à passer à ces types de voitures (51 % et 26 % respectivement). Toutefois, la question écologique n’est pas le principal frein à la possession d’un véhicule en propre. Le prix arrive en tête, notamment dans les pays « émergents » ainsi qu’au Royaume-Uni et aux États-Unis, malgré l’offre pléthorique de prêt auto. Pour les Français, la non-détention du permis constitue le principal obstacle. Les Français recourent peu aux nouvelles solutions de mobilité Malgré l’attachement des Français à leur voiture, les nouvelles solutions de mobilité gagnent en popularité. 39 % utilisent régulièrement les transports en commun (bus, métro ou tram) et seulement 28 % ont souscrit un abonnement, alors que trois quarts de la population ont un arrêt/une station à moins d’un quart d’heure de marche. 7 % à peine parmi eux sont des habitués de l’autopartage, principalement dans les métropoles (12 %). Et moins d’une personne sur 4 est disposée à proposer sa voiture à des tiers pendant 1 à 7 jours par mois. 59 % s’y disent totalement réfractaires. Le covoiturage est plus répandu, 10 % des sondés dans l’Hexagone, surtout les citadins (13 %), s’en servent, en qualité de passagers. L’essor du système se heurte néanmoins à quelques freins : la plupart des usagers préfèrent être au volant et choisir les personnes qu’ils transportent. Enfin, d’autres disent ne pas avoir d’occasion de le pratiquer.