À l’instar de nombreuses entités bancaires, la BPCE veut aussi se convertir au monde digital. Alors que la banque ne dispose pas d’un très grand nombre de conseillers à la clientèle et que ces derniers sont moins ancrés à se consacrer aux opérations courantes, ces derniers feraient mieux de se focaliser sur une stratégie de conseils sur-mesure. Le groupe mutualiste Banque Populaire et Caisse d’Epargne entame une révolution technologique de son fonctionnement. À la clé, la transformation des 12 anciens segments de clientèles en 40 nouvelles catégories va servir à renforcer son fonds de commerce. L’harmonisation de ces nouveaux segments avec les agences bancaires et les conseillers à la clientèle se fera au fur et à mesure que le groupe avance dans la maitrise de sa nouvelle stratégie. Aussi, la BPCE vise à multiplier les points de vente en fonction des catégories de clientèles établies : entreprises d’innovation, professionnels, auto-entrepreneurs, etc. ce qui entrainera inévitablement une augmentation de 50% du nombre de conseillers spécialisés. Et la vie devient plus simple ! En rejoignant BPCE au mois de septembre 2016, l’ancien directeur général de la SNCF, Yves Tyrode avait mis l’accent sur la nécessité de la transformation du modèle de distribution du groupe : Après le commerce, les transports ou encore le tourisme, nous partons à dans une longue course à la transformation de notre industrie. Le digital nous permet de simplifier la vie de nos clients et de nos collaborateurs, mais pour faire simple il va falloir changer d'échelle. Yves Tyrode En effet, si la BPCE a toujours utilisé une stratégie axée sur les agences bancaires de proximité, cet ancien chef de service digital veut orienter le groupe vers une réforme technologique. Constatant la véracité de son hypothèse, le groupe mutualiste n’a pas hésité à accélérer le mouvement. Ainsi, un investissement de 750 millions d’euros sera effectué dans des projets digitaux jusqu’en 2020. Cette action lui permettra de fermer 400 points de vente et de générer 1 milliard d’économies. Un pas vers la digitalisation La Banque Populaire et Caisse d’Epargne envisage de mettre à disposition de ses clients des outils automatisés pour leurs besoins bancaires en vue de faciliter les procédures d’accès à ses services et produits. Il s’agit notamment des achats de produits bancaires et de la souscription de crédit en ligne, ces services qui jusqu’alors, constituent la source des 98% des ventes du groupe. Ainsi, une fois que les nouveaux dispositifs digitaux auront été mis en place, les clients pourront effectuer d’eux-mêmes leurs demandes et accéder, sans nul besoin d’une aide quelconque, aux produits dont ils auront besoin. Le président du directoire de la BPCE de confirmer : Le digital n'est pas exclusivement un canal de relation client mais il est aussi un canal de transaction. Le président du directoire de la BPCE Des services pratiquement instantanés Pour le groupe mutualiste de la Banque Populaire et Caisse d’Epargne, la priorité réside dans la conception d’outil permettant une ouverture de compte instantanée, et d’un dispositif d’approbation d’une demande de crédit en ligne. Parallèlement, l’entité veut mettre en ligne des offres de crédit consommation, immédiatement accessibles aux clients. Si aujourd’hui, les résultats du groupe sont à 11% de ventes de produits, l’attente sera alors de 80% de souscriptions aux produits bancaires et de 40% de ventes en ligne pour l’année 2020. En outre, François Pérol mise sur la réussite de cette nouvelle politique pour maintenir, voire dynamiser la satisfaction de ses clients : En matière de satisfaction clientèle nous ne sommes pas numéro un, nous ne sommes pas numéro deux et nous ne sommes pas non plus numéro trois en France. Nous avons des marges de progression significatives en la matière. François Pérol