Le test salivaire Endotest de Ziwig pour détecter l’endométriose pourrait être remboursé à partir de 2025. Le conditionnel est de rigueur, puisque selon la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, il faudra encore une dernière validation délivrée par la Haute Autorité de Santé (HAS). Une solution française pour détecter de manière non invasive l’endométriose Les autorités publiques estiment à deux millions le nombre de femmes atteintes de l’endométriose. Cela se traduit dans la plupart des cas par de vives douleurs, une dépression, mais aussi l’infertilité. Sa détection occasionne parfois une errance médicale pouvant durer sept ans. Le nouveau test salivaire dénommé Endotest et développé par la start-up française lyonnaise Ziwig raccourcirait nettement ce délai. Il sera en effet proposé en troisième intention si l’examen clinique et l’imagerie médicale échouent. ImportantL’actuelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin souhaite rembourser à terme entre 10 000 à 20 000 tests. Avant cela, une expérimentation sur 3000 femmes devra être menée au cours de cette année pour valider l’efficacité du dispositif. Si le résultat est satisfaisant, les 1.000 euros nécessaires pour payer chaque test seront pris en charge par l’Assurance Maladie et par les organismes de complémentaire santé. Endotest : une technologie basée sur l’intelligence artificielle L’Endotest n’est pas un prélèvement salivaire classique. Le recueil de l’échantillon pourra être effectué par la patiente, mais son analyse devra se dérouler dans un laboratoire spécialisé, notamment équipé d’une unité de séquençage haute vitesse . Le dispositif développé par Ziwig s’appuie en effet sur l’examen des micro-ARN présents dans la salive. Le résultat est ensuite soumis à l’intelligence artificielle qui se chargera de détecter les séquences présentant la dérégulation spécifique aux patientes atteintes d’endométriose. Les chiffres internes de Ziwig annoncent une sensibilité du test à hauteur de 97 % et une précision diagnostique de 95 %. Ces retours doivent être confirmés par des données complémentaires sur un large échantillon avant de bénéficier de l’aval de la Haute Autorité de Santé. ImportantL’Endotest est déjà commercialisé en Suisse, en Allemagne, en Italie et dans une dizaine d’autres pays. À retenir Le gouvernement prévoit de rembourser 10 000 à 20 000 tests salivaires pour détecter l’endométriose. Le test sera remboursé sous réserve d’une dernière validation par la Haute Autorité de Santé. Un test salivaire Endotest conçu par Ziwig coûte 1000 euros. Le test est basé sur l’analyse des séquences d’ARN par une intelligence artificielle.