Dans la foulée de la Semaine européenne de la vaccination (SEV) qui a commencé le 22 avril dernier, Santé Publique France a publié les chiffres sur l’acceptation de ce geste préventif auprès de la population française. Les conclusions sont clairement positives, puisque 8 Français sur 10 se prononcent en faveur de la vaccination. Acceptation de la vaccination : quasi stable par rapport à 2022 Les Français acceptent globalement de se faire vacciner, puisque pour 2023, 83,7 % d’entre eux se sont prononcés en faveur de ce geste médical. Ce chiffre est en légère hausse par rapport à 2022 (82,5 %), mais au-dessous de celui de 2021 (84,6 %). Il existe néanmoins une disparité en fonction de la catégorie sociale. SPF signale ainsi que les profils les moins diplômés et aux revenus modestes sont les plus défiants envers ce dispositif. À titre d’information, les vaccins sont pris en charge à 100 % ou à 65 % en fonction de leur type. Les organismes de complémentaire santé couvrent généralement le reste à payer. Des réactions différentes en fonction des maladies Les vaccins obligatoires comme la rougeole bénéficient généralement d’une couverture élevée. Néanmoins, l’objectif de 95 % de nourrissons vaccinés n’est pas encore atteint pour permettre la disparition de ce type de maladie évitable. Les chiffres du méningocoque B sont également très importants parmi les bébés, passant de 49 % en 2022 à 75 % en 2023. Concernant la Covid-19, la défiance reste très forte. Ainsi, seul le tiers de la population de plus de 65 ans, considérée à risque, a reçu ses injections. La vaccination contre la grippe est plus élevée auprès de cette tranche d’âge, avec 54 % qui y ont procédé. La Semaine européenne de la vaccination : rappel de l’importance du geste La Semaine européenne de la vaccination ou SEV a été mise en place en 2005 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Pour cette année, elle se déroule du 22 au 28 avril et aura pour objectif de renforcer la communication et la sensibilisation autour de la vaccination. Le Professeur Yves Hansmann qui travaille aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg souhaite ainsi « une prise de conscience collective ». À retenir La population française est majoritairement favorable à la vaccination. Les vaccins obligatoires sont les mieux acceptés. Le vaccin contre la Covid-19 rencontre toujours beaucoup de réticence, encore plus que celui qui protège de la grippe.