Produire de l’énergie solaire contribue, sans aucun doute, à la préservation de l’environnement. Mais c’est aussi la meilleure solution pour réduire la facture d’électricité. D’autant qu’il existe actuellement plusieurs alternatives pour en disposer, selon le budget de l’utilisateur : achat direct ou à crédit, acquisition via un leasing ou tout simplement une location. Estimée à quelques milliers d’euros, taxe et garanties comprises, l’acquisition de panneaux photovoltaïques nécessaires pour bien profiter des bienfaits de l’énergie solaire dans sa résidence peut être fort onéreuse, surtout lorsque le budget est déjà limité en raison des travaux de construction. Pour pallier cette situation, la location fait progressivement son chemin en Belgique, tout en permettant aux acquéreurs de jouir nombre de services et assurances. D’autres formules sont également envisageables, entre autres la souscription d’un prêt à taux réduit. Et, quelle que soit l’option choisie, la finalité reste la même : une baisse notable des dépenses relatives à la consommation d’électricité. C’est le coût y afférent que l’on doit, en revanche, prendre en considération avant de fixer son choix. Il se trouve, en effet, que louer des équipements coûtera au final plus cher qu’en acheter. La location pourrait s’épanouir Comme toutes les nations du monde, la Belgique participe grandement à la préservation de l’environnement à travers plusieurs formules de rénovation énergétique des logements, permettant notamment à l’acquisition de panneaux photovoltaïques. Dans cette vision, la location de ces matériels pointe le bout de son nez. Certes, cette alternative n’est pas encore près de s’étendre sur le marché. A priori parce que les Belges préfèrent s’approprier de ce qu’ils utilisent, qu’il s’agisse de l’immobilier où ils habitent ou du kit solaire qui y est installé. Sans oublier le fait que la législation du pays ne s’y prête pas comme il est observé chez ses voisins. Wouter Nuytten, se trouvant à la tête d’Earth, un installateur de panneaux solaires, le compare d’ailleurs aux dispositifs néerlandais : Contrairement aux Pays-Bas, tout ce qui est accroché à un bâtiment en Belgique en fait partie intégrante et appartient à son propriétaire. Pour que le bailleur de panneaux solaires reste propriétaire de l’installation, il faut des contrats juridiquement solides. Wouter Nuytten Cela n’empêche pas pour autant certaines enseignes de se pencher sur cette option. Outre Earth, Brico propose, par exemple, un bail sur vingt ans. Sans frais de souscription, leur formule de location simple inclut l’analyse technique du logement, l’installation des matériels, l’entretien de ces derniers et une garantie contre les risques d’endommagement. À Wouter Nuytten de préciser : Le locataire ne doit s’occuper de rien […] Le loyer inclut une assurance tous risques (incendie, vol, dégâts de tempête, etc.), l’entretien, le nettoyage et l’installation éventuelle d’un nouvel onduleur. Wouter Nuytten Une solution quelque peu coûteuse Si la location d’un kit solaire apporte tout le confort dont ont besoin les utilisateurs, il va sans dire que tout a un prix. Aussi, les loyers s’accompagnent-ils de charges liées au financement, aux services et à la gestion du bail. Ce qui coûte mensuellement quelque 65 euros aux locataires (pour une installation de 13 panneaux), soit un coût final de 15 600 euros au bout de vingt ans de location, sans compter les éventuelles taxes qui vont encore s’y ajouter. C’est deux fois plus par rapport à un achat direct qui s’élèverait au maximum à 6 685 euros alors que ce dernier permet de bénéficier d’une garantie de 30 ans tant sur la performance du matériel que sur le produit lui-même. Encore faut-il préciser que les assureurs offre déjà une garantie incendie à leur contrat d’assurance habitation. ImportantÀ savoir également qu’à la suite d’un achat de matériels, l’utilisateur peut prétendre à une économie moyenne de 986 euros sur ses factures d’électricité, sur vingt ans. L’amortissement est, de ce fait, effectif au bout de six ans seulement. Il n’est plus à redire que l’acquisition directe est plus avantageuse que la location quoiqu’il ne soit pas toujours évident de disposer d’un budget suffisant pour y parvenir. C’est là que le prêt « énergie verte » entre en jeu. Proposée à un taux avantageux, dans le cadre de la transition énergétique, cette forme de financement varie selon la région en Belgique. Il existe, par exemple, un crédit à taux zéro dans la Wallonie pour financer les travaux de rénovation ou économiseurs d’énergie, sous condition d’un revenu brut en deçà de 97 700 euros par an par foyer. Les Bruxellois, quant à eux, peuvent profiter d’un « Prêt vert » avec un intérêt allant de 0 à 2%. À savoir, CPH Banque finance sa clientèle à 1,09%, le plus bas du marché.