Les primes de l'assurance habitation et automobile afficheront une nouvelle hausse tarifaire à compter du 1er janvier 2017. Focus sur le sujet. L'ampleur de la nouvelle augmentation des primes d'assurance automobile et habitation demeure, à ce jour, inconnue. Parmi les cinq éléments du tarif de garantie, trois facteurs sont, cependant, considérés comme étant les provocateurs de l'inflation qui s'appliquerait sur le secteur. Pour le secteur automobile, les dommages corporels commencent à prendre une proportion inquiétante, et le coût moyen des primes est alourdi par les décisions d'indemnisations émises par les tribunaux. Jusqu'aujourd'hui, la baisse de la fréquence a permis aux compagnies d'assurances de discipliner les tarifs afin de ne pas subir aucune hausse trop importante. Depuis deux ans, les professionnels du domaine n'ont plus été en mesure de les contenir. Trois facteurs favorables à l'inflation Cinq éléments constituent les tarifs d'une assurance, aussi bien dans le domaine de l'assurance automobile que de l'assurance habitation. Selon les sondages, trois d'entre eux impactent considérablement sur l'inflation des prix. La sinistralité prend les devants avec une augmentation notable des atteintes corporelles dans le secteur de l'automobile. Et pour celui de l'habitation, les résultats techniques ont été alourdis par le passage d'un épisode climatique. En second lieu, l'application de la loi Hamon a de lourdes répercussions sur les compagnies d'assurances, étant donné elles enregistrent de plus de plus de demandes de résiliation de contrat. Et enfin, la hausse non-négligeable qui s'appliquera sur le FGTI et la TSCA ne manquera pas d'avoir son impact sur les tarifs des assurances. Une augmentation appelle à une inflation des tarifs Benjamin Serra, de chez Moody's, avance des propos selon lesquels " en contribuant à l'augmentation du coût de la sinistralité, elle contraindrait les compagnies qui auraient mal anticipé le phénomène à renforcer leurs provisions ". Ainsi, la reprise de l'inflation constituerait un autre danger qui actionnerait la remontée des prix des assurances. En outre, avec la multiplication des plans de réduction des dépenses, le secteur viserait des objectifs davantage plus importants en termes d'économies. Pour le groupe AXA, par exemple, cela s'élèverait à 2,1 milliards d'euros pour la période se situant entre 2016 et 2020. En revanche, " Les changements qui pourraient conduire à une baisse des coûts de gestion et de distribution ne peuvent être opérés que très progressivement. ", ce qui entrainerait " des répercussions très marginales d'une année à l'autre. ", d'après Cyrille Chartier-Kastler. Par ailleurs, le début de l'année 2017 sera déjà marqué par une hausse significative de deux taxes. Une hausse de 1,60 euro sur la " taxe attentat " a été annoncée en fin octobre 2016 par Juliette Méadel, secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes, faisant passer son tarif de 4,30 euros à 5,90 euros. Parallèlement, le taux de la taxe spéciale pour la garantie protection juridique atteindra les 13,4% pour être parti de 12,5%. Une disposition adoptée par la loi des Finances 2016 au titre du financement de l'aide juridictionnelle en France.