Le logement étudiant demeure problématique à Beauvais

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 24 février 2023 .
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Publié le mardi 10 décembre 2019 11:39 par la Rédaction Meilleurtaux

La question du logement fait partie des principaux enjeux des prochaines élections municipales. Les étudiants sont notamment les premiers concernés par ce problème. À Beauvais, ils ont de grandes difficultés à trouver un studio ou juste une chambre pour poursuivre leur cursus en toute sérénité. Les élus locaux affirment néanmoins travailler sur le sujet.

S’ils ont de la chance, les étudiants de Beauvais parviennent à trouver un appartement à louer en centre-ville au bout de deux mois environ. Ils doivent toutefois faire des concessions sur la qualité du logement et envisager d’effectuer divers petits travaux, notamment en plomberie. Néanmoins, ces jeunes sont relativement satisfaits de leur situation.

En effet, certains étudiants doivent se déplacer tous les jours depuis Lamorlaye pour assister aux cours. De ce fait, après avoir consulté les quelques annonces locales publiées sur les sites spécialisés, trouver un logement en ville représente déjà une victoire en soi. Tout le reste constitue des difficultés surmontables.

Une ville inadaptée aux étudiants ?

Catenoy, Lamorlaye, Fitz-James... les étudiants de Beauvais s’efforcent de trouver des solutions pouvant répondre à leur besoin de logement, même si cela se traduit par des déplacements de plusieurs kilomètres au quotidien.

La plupart de ces résignés ont déjà envisagé de chercher un appartement en ville, à proximité de leur université. Cependant, avec leur bourse mensuelle de 561 euros, les propriétaires net les prennent pas au sérieux. De plus, les loyers pratiqués dans la région risquent de mettre à mal leur subsistance.

Bien que le Crous soit supposé aider les étudiants dans une pareille situation, l’organisme se retrouve vite dépassé. En effet, il ne dispose que de quelques places disponibles dans les résidences universitaires (seulement 114 places pour la résidence Kennedy de Beauvais). D’ailleurs, les logements qu’il gère affichent rapidement complet.

Les étudiants se rabattent souvent sur les communes environnantes lorsqu’ils découvrent la cherté des loyers à Beauvais. Il suffit d’ailleurs de comparer avec d’autres villes comme Amiens pour mesurer la différence de prix sur une surface identique. À Compiègne, l’offre est relativement plus riche concernant les studios et autres logements adaptés aux étudiants.

D’autres candidats misent sur les réseaux des anciens pour trouver des logements. En effet, les étudiants en troisième ou en quatrième année proposent parfois des colocations aux nouveaux. Ce système alternatif repose essentiellement sur le bouche-à-oreille et la chance.

Tous les autres doivent composer au mieux avec le marché immobilier de Beauvais. Ainsi, certains responsables locaux recommandent la reprise du concept de l’Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) pour remédier aux problèmes d’hébergement.

Le parc immobilier de Beauvais doit être revu

Indépendamment du coût de l’assurance logement étudiant, la recherche d’un logement à Beauvais relève du défi, surtout avec un petit budget. En effet, cette commune de l’Oise propose très peu de colocations et de meublés ainsi que de chambres d’étudiant.

Depuis 2014, la ville-préfecture aurait pourtant dû mieux accueillir les quelque 3 700 jeunes qui y poursuivent leurs études. Mais jusqu’à présent, la situation n’a pas évolué. Les professionnels de l’immobilier expliquent ce problème par le type de bâti disponible au sein de Beauvais. Un conseiller en immobilier de Century 21 explique :

« Ici, ce sont des constructions d'après-guerre avec beaucoup de pavillons et peu d'immeubles. Ce qui explique qu'on a des maisons entières à 1 100 euros seulement, mais des studios à 500 euros. Il y a très peu de biens disponibles et beaucoup de demandes. »

Pour remédier à la situation, l'Institut UniLaSalle a décidé de gérer son parc immobilier. L’école d’ingénieurs propose ainsi 1 100 et 132 lits, respectivement sur le campus et en centre-ville. Leurs tarifs oscillent entre 225 et 493 euros.

De leur côté, d’autres élus suggèrent de rapprocher les étudiants et les séniors isolés pour résoudre simultanément deux problématiques sociétales en favorisant les relations intergénérationnelles.