Le site de production de Blanquefort est une propriété de Ford et de Magna à travers leur coentreprise GFT (Getrag Ford Transmissions). Suite à la dissolution de cette entité commune, le géant américain a laissé l’usine bordelaise à son partenaire canadien. La direction du constructeur a annoncé la nouvelle le 27 août dernier. Magna est moins connu des souscripteurs d’assurances auto que la marque Ford. L’industriel canadien sera bientôt l’unique détenteur de l’usine de Blanquefort, sise à proximité de Bordeaux. Elle produit des boîtes de vitesses manuelles pour le constructeur américain. D’un commun accord, les deux groupes se sont réparti les sites de leur coentreprise récemment dissoute, GFT. Cette nouvelle a provoqué de vives inquiétudes au niveau des organisations syndicales et des quelque 800 salariés de l’usine. En tout cas, les élus locaux se sont engagés à rester vigilants pour éviter d’éventuelles retombées économiques et sociales négatives pour la région. Le site en question se trouve près de l’usine de Ford fermée l’an dernier. Une inquiétude générale Implantée à Blanquefort, l’usine Ford Aquitaine industries (FAI) a fermé en juillet 2019. Elle comptait 850 salariés. Eu égard à cet épisode, les élus locaux s’inquiètent de l’avenir des centaines de salariés du site GFT depuis quelques mois. La nouvelle tant redoutée par les employés a finalement été annoncée lors d’un comité social et économique européen des deux entreprises en août dernier. Une seule certitude découle de cette annonce : le site de Blanquefort ne sera plus la propriété de GFT qui vient d’être dissoute. L’usine devra donc adopter une nouvelle dénomination sociale et devenir une entité française. Pour le reste, les organisations syndicales s’efforcent de remplir leur mission. Comme l’a indiqué à BFMTV un représentant de la CFDT : On ne connaît pas à 100 % ce que Magna veut faire. On va prendre tous les renseignements possibles, on a beaucoup de travail. La CGT est tout aussi inquiète. En effet, Ford est le client exclusif du site de production de boîtes de vitesses. Ainsi, Magna devra trouver rapidement des solutions concernant la clientèle et les projets de l’usine. Une collaboration à l’international Important Le retrait de Ford de Blanquefort est une conséquence directe de la dissolution de GFT, la coentreprise formée avec Magna. Outre l’usine bordelaise, cette entité possède plusieurs sites en Europe, notamment à Halewood (Royaume-Uni) et à Cologne (Allemagne). Ces unités de production seront ainsi réparties entre les deux industriels. Selon la direction de Ford Motor Company, le constructeur américain et la société canadienne ont signé un protocole d’accord « non contraignant » concernant la répartition des sites de leur ancienne coentreprise. Autrement dit, les deux parties restent ouvertes aux discussions sur le sujet. Les négociations pourraient d’ailleurs se poursuivre entraînant une évolution de la situation. Pour l’heure, le géant américain veut devenir le propriétaire exclusif des usines allemandes et britanniques. En contrepartie, il laissera le site français à l’industriel canadien Magna. Ce dernier souhaite également renforcer sa part de capital au sein de GJT sur le territoire chinois. Les deux entreprises conserveront néanmoins leur accord de copropriété en Inde, avec l’usine Sanand.