La pandémie du Covid-19 a mis des freins à plusieurs activités, aussi bien nationales qu’internationales. Les répercussions se font sentir par bon nombre d’acteurs économiques, entre autres les compagnies d’assurances. Cependant, il en ressort quelques avantages des mesures de confinement imposées par l’État : le net recul du nombre des sinistres, tant au niveau de la conduite automobile qu’au niveau de l’habitation. Le confinement a, sans aucun doute, un impact positif sur le nombre d’accidents de la route en France. Plusieurs faits l’expliquent, ne serait-ce que de considérer l’importante restriction des déplacements durant ces deux derniers mois. Et les chiffres révélés par le ministère de l’Intérieur n’ont fait que confirmer l’exploit. Avec un petit bémol toutefois puisque les excès de vitesse se sont, eux, accentués. À cela s’ajoutent les coûts des dommages qui semblent également afficher une courbe ascendante, particulièrement en raison de la flambée des pièces détachées. Une situation qui n’est plus à redire depuis quelques années. Dans tous les cas, à l’instar des acteurs de l’assurance habitation, ceux dans le domaine de l’auto peuvent prétendre avoir pu tirer profit du contexte. Une sinistralité en nette régression Comme de nombreuses entreprises françaises, les établissements d’assurances du pays ont aussi eu leur lot de désagréments au cours de cette période de crise aussi sanitaire qu’économique provoquée par le Coronavirus. Sont considérablement impactés par les mesures de confinement : Leur chiffre d’affaires ; Le soutien aux clients des professionnels et soignants ; La prise en charge des arrêts de travail. Pour autant, les dispositions mises en place dans le cadre de la lutte contre l’épidémie peuvent également présenter de multiples avantages, si l’on ne cite que la baisse de la sinistralité de la couverture automobile. Une tendance qui se justifie par l’importante diminution des déplacements des Français au cours des dernières semaines : de 75% en termes de distances parcourues durant cette période, soit de 12% sur un an, à en croire les prévisions d’Addactis. Les dommages corporels dus aux accidents routiers, notamment, ont enregistré un net reflux, si l’on considère les chiffres officiels communiqués par le ministère de l’Intérieur pour mars dernier : 2 443 accidents corporels, soit 1 855 de moins par rapport à il y a un an (-43,2%) ; 2 965 personnes blessées, soit 2 361 de moins (-44,3%) ; 54 décès, soit 101 de moins (-39,6%). 1,5 milliard d’euros d’économie sur le tableau de bord À l’impact positif sur le nombre d’accidents routiers, il convient toutefois de préciser qu’un petit hic semble subsister. En effet, il ne faut pas oublier l’excès de vitesse qui, compensant la régression, a haussé, selon l’ONISR (Observatoire interministériel à la sécurité routière), de 12% en l’espace d’une semaine (du 30 mars au 5 avril). Entendant par cela, les dépassements de 50 km/h par rapport à celle légalement autorisée. Quoi qu’il en soit, l’on peut dire que les assureurs automobiles peuvent tirer profit de la situation puisque leurs charges ont baissé de près de 11%. Ils ont, de ce fait, réussi à engranger une économie de quelque 1,5 milliard d’euros. Et ce, en dépit de l’envolée du coût des dommages qui demeure d’actualités, voire qui s’est sensiblement accrue du fait de la hausse du prix des pièces détachées en raison de la faiblesse de l’offre par rapport à la demande. À Victoria Delavaud et Guillaume Rosolek de faire la remarque : Les garages, ouverts pendant cette période de confinement, connaissent des difficultés pour trouver les pièces détachées dont ils ont besoin. Victoria Delavaud