Dans l’Hexagone et comme partout dans le monde, le défaut de contrôle technique est sanctionné par la loi à travers une amende ou autres mesures. Mais d’après le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA), les Français ont parfois tendance à oublier qu’il s’agit là d’un élément majeur garantissant la sécurité sur les routes. Élément essentiel de la lutte contre la pollution et de la sécurité routière, le contrôle technique est une étape que tout automobiliste se doit de respecter. Cependant, un rapport publié en début décembre dernier par le CNPA porte à croire que de plus en plus de conducteurs préfèrent éviter ou reporter le passage de leur véhicule auprès des professionnels spécialisés dans ce domaine. Le conseil en donne d’ailleurs la preuve en faisant valoir que le nombre de voitures concernées par ce genre d’infraction n’a fait que se renforcer depuis 2018 pour atteindre un niveau plus qu’inquiétant l’année suivante. L’organisme estime même qu’à défaut d’y trouver une solution, la tendance aurait à se perpétuer en 2020 et à s’accentuer. Différentes raisons en seraient la source. Le CNPA souhaite renforcer les réglementations liées au défaut de contrôle technique Tout comme le défaut d’assurance auto ou la conduite en état d’ivresse, l’absence de contrôle technique à jour ne peut être que sanctionnée. Pourtant, force est de constater que les conducteurs ont davantage tendance à oublier cette étape cruciale garantissant une meilleure sécurité sur la route. Le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA) en donne la preuve à travers ses données chiffrées publiées en début décembre dernier en faisant valoir que ce type d’infraction a atteint un niveau inquiétant en 2019. Cet organisme estime que la situation aurait tendance à empirer. Ce qui l’a d’ailleurs incité à faire appel à la réactivité du gouvernement pour que celui-ci renforce les réglementations régissant le système. Loin de se contenter d’alerter le pouvoir public, le Conseil a même proposé deux pistes que ce dernier pourrait explorer : Majorer fortement l’amende forfaitaire pour en faire une véritable sanction ; Intégrer le contrôle technique dans le périmètre de la vidéo verbalisation. À préciser que jusqu’ici, ce genre d’écartement est uniquement sanctionné par une simple amende forfaitaire jugée loin d’inquiéter les propriétaires de véhicule d’autant que l’avertissement par courrier de l’échéance du contrôle n’est pas suffisant pour motiver ces derniers. De 130 000 à plus de 560 000 Comme susmentionné, le rapport du CNPA a démontré des chiffres inquiétants concernant l’absence de contrôle technique à jour. Et en y regardant de près, l’on pourrait effectivement comprendre son appréhension puisque le nombre de véhicules faisant l’objet de ce type d’infraction a fait un bond vertigineux en passant de 130 000 unités en 2018 à respectivement 430 000 et 560 000 en octobre et novembre 2019. Le conseil a même précisé qu’en l’absence de mesures pour endiguer ce fléau, ce chiffre pourrait atteindre la barre des 800 000 avant que 2020 ne pointe son nez. En attendant, 20% de ces véhicules sont jugés potentiellement dangereux sur la route par le simple fait qu’ils font l’objet d’une contre-visite indiquant la mauvaise tenue de leur état. Pire encore, 1,5% de ces derniers, soit 10 à 15 000 unités, sont susceptibles de causer des accidents puisqu’ils représentent des défauts graves au niveau du système de freinage ou des pneumatiques. Ainsi, tout indique que le refus de contrôle est devenu une pratique de plus en plus courante auprès des automobilistes. Et d’après Dekra, un centre spécialisé dans ce type de vérification, différentes raisons en seraient la cause. Entre autres : Les frais de réparation ; Le nombre plus important des points de contrôle soumis à réparations ; Le contrôle technique pollution mis en place depuis le 1er juillet 2019 Les contrôles sur la voie publique moins fréquente de la part des forces de l’ordre ; La modicité de l’amende constatant le défaut de contrôle.