Xavier Tirebois, président départemental des concessionnaires au sein du Conseil national des professionnels de l’automobile a récemment partagé son avis concernant la prime à la conversion mise en place par le gouvernement au 1er juin dernier. Ce qui lui a permis de faire savoir que ce dispositif exceptionnel a vite fait d’atteindre ses objectifs. Dans les Deux-Sèvres et partout en France, les nouvelles souscriptions à un nouveau contrat d’assurance auto ont fait un bond considérable depuis juin. Et ce n’est pas le fruit du hasard puisque ce dynamisme est intervenu le mois même où la super-prime à la conversion est entrée en vigueur. Une autre façon de dire que cette mesure mise en place par l’État a fait preuve de son succès en permettant à davantage de nouvelles voitures de se retrouver sur les routes. C’est d’ailleurs, l’une des raisons incitant Xavier Tirebois à couvrir d’éloges ce dispositif en soulignant qu’à peine deux mois d’existence, il a atteint son objectif qui est de redynamiser le marché des véhicules neufs et de permettre aux modèles les moins polluants d’émerger. Le marché des voitures neuves a retrouvé son chemin À cause de la crise sanitaire et notamment durant le confinement, le marché français des véhicules neufs a fait face à l’un des plus importants effondrements de son histoire en affichant une chute de 30% rien que sur la période de janvier à juillet 2020. Pour rectifier le tir, les pouvoirs publics ont ainsi procédé au lancement d’un dispositif exceptionnel empruntant la forme d’une super-prime à la conversion destinée à redynamiser le système. Pari tenu si l’on croit le président départemental des concessionnaires au sein du Conseil national des professionnels de l’automobile qui n’a pas manqué d’en louer l’efficacité en s’exprimant en ces termes : Le gouvernement a été à la hauteur. C’était une excellente mesure prise au bon moment, car l’effet a été très fort. Xavier Tirebois Pour étayer ces dires, Xavier Tirebois, ce distributeur des marques Suzuki et Mazda à Niort a fait savoir qu’il n’a fallu que de deux mois (1er juin au 3 août) pour que cette mesure atteigne le quota qu’elle s’était fixé et permettre aux ventes de dépasser leurs meilleures performances enregistrées en juin et juillet 2019. Ce qui se présente comme une excellente nouvelle pour la filière qui a retrouvé son chemin, mais qui n’est pourtant pas encore tirée d’affaire selon ce responsable soulignant que : Le problème maintenant, c’est la pénurie. Les usines automobiles et leurs sous-traitants ont plus ou moins arrêté durant le confinement. On a vécu sur nos stocks, ce qui était dans les tuyaux a pu être livré mais se posent désormais des problèmes de délais de livraison. Avant que ça reprenne, il faudra du temps. Xavier Tirebois Une situation conduisant d’ailleurs certains professionnels à se demander si l’exécutif ne devrait pas procéder à la prolongation de la prime à la conversion dans cette forme exceptionnelle au lieu de la ramener dans ses conditions initiales moins avantageuses, depuis 3 août. Ce qui n’est pas de l’avis de Xavier Tirebois partageant son point de vue sur ce sujet comme suit : À un moment, l’État ne peut pas continuer comme ça à distribuer de l’argent. Il faut en revenir au fonctionnement normal du commerce, sinon notre métier ne va plus vivre qu’avec ce que donne l’État, comme l’agriculture qui est sous perfusion, et ce n’est pas sain. Xavier Tirebois Les modèles les moins polluants ont émergé En mettant sur pied cette prime exceptionnelle, le but du gouvernement n’était pas uniquement de redynamiser le marché. Il s’est aussi fixé comme objectif de faire un pas en avant dans sa lutte contre le réchauffement climatique à travers la transition énergétique en favorisant l’achat des modèles les moins polluants. Un autre défi relevé si l’on croit Xavier Tirebois faisant remarquer que : La prime n’a pas créé de marché artificiel. Elle a simplement amplifié des tendances déjà à l’œuvre chez le consommateur. Xavier Tirebois Et en tant que distributeur dans les Deux-Sèvres, ce professionnel dispose de données chiffrées démontrant l’émergence des modèles les plus soucieux de l’environnement dans ses statistiques comparant les performances actuelles à celles d’il y a dix ans. Entendons par là l’accroissement de : L’essence passant de 1 681 à 2 542 immatriculations ; L’hybride passant de 30 à 437. Sans donner plus de détail, ce responsable a aussi fait savoir que l’électrique a emprunté la même voie en rajoutant que : Un diesel, ça peut faire 300 000 kilomètres continuent de courir, mais alors qu’il y a dix ans, on vendait 4 182 diesels aux particuliers, il ne s’en est écoulé que 1 038. Xavier Tirebois Un penchant qui selon Xavier Tirebois aurait tendance à se perpétuer puisque la portée de la prime à la conversion, même sous une forme moins avantageuse, reste élargie en visant la mise à la casse des voitures de plus de 15 ans.