Barbara Pompili entend renforcer les dispositifs de réduction des émissions polluantes dans l’Hexagone. Motivée par différentes raisons, la ministre de la Transition écologique a récemment fait savoir lors de son passage sur BFM TV que des efforts seront concentrés sur la vignette Crit’Air en y apportant certaines modifications qui devraient booster son efficacité. Bonus-malus, prime à la conversion, aide à l’achat ou encore prime d’assurance auto en dessous du niveau normal… nombreuses sont les mesures adoptées par le gouvernement pour inciter les Français à choisir les modèles de véhicules à faible émission de CO2 dans le cadre de sa lutte contre la pollution et le réchauffement climatique. Et aux dernières nouvelles, tout indique qu’il entend redoubler d’efforts dans ce domaine si l’on croit la ministre de la Transition écologique qui, pour cette fois encore, prévoit de faire un lifting à la vignette Crit’Air. En effet, Barbara Pompili a récemment fait valoir qu’elle veut donner peau neuve à ce dispositif en misant essentiellement sur le durcissement des critères d’attribution et l’augmentation du nombre de zones à faibles émissions (ZFE). Plus d’une dizaine de ZFE seront mises en place À titre de rappel, la France a été récemment pointée du doigt par la Commission européenne faisant valoir qu’à l’échelle nationale, le pays a manqué ses objectifs concernant la réduction d’émissions polluantes. Une raison suffisante pour inciter l’actuelle ministre de la Transition écologique à prendre des mesures pour rectifier le tir. Ainsi, Barbara Pompili a annoncé qu’elle a intégré dans sa liste de priorités, l’augmentation du nombre de zones à faibles émissions en précisant que : Au total, ce sont plus d’une dizaine de ZFE qui seront mises en place avant l’année prochaine, dans tous les territoires qui dépassent régulièrement les limites fixées pour la qualité de l’air. Barbara Pompili Une décision qui cadre d’ailleurs avec l’objectif d’Élisabeth Borne, la ministre sortante affirmant sa volonté de voir les villes françaises respecter dans l’intégralité les directives européennes dans ce domaine d’ici 2023. Quoi qu’il en soit, il faut rappeler qu’avec ce nouveau dispositif, les automobilistes devraient s’attendre à davantage de restrictions de circulation dès cette année en notant que de nombreuses agglomérations ont déjà adopté ce mécanisme à l’instar de Paris, Strasbourg, Lille, Rennes ou encore Marseille. Vers le durcissement de la vignette Crit’Air Puisque la mise en place de ZFE a un lien avec la vignette Crit’Air, Barbara Pompili a aussi profité de son passage sur BFM TV pour annoncer sa détermination d’y apporter une mise à jour en soulignant que : Aujourd’hui, les vignettes Crit’Air, je ne sais pas si elles sont complètement adaptées à la réalité de nos besoins donc il faut peut-être qu’on les revoie. Barbara Pompili Et d’ajouter que : Il s’agit là d’un travail qu’on va faire sur le long terme, car ces vignettes sont une bonne base, mais il faut les adapter. Barbara Pompili Ainsi, tout indique que ce système pourrait, une fois de plus, faire peau neuve, alors que depuis son lancement en 2016, il a déjà fait l’objet de nombreuses réformes. Dans cette optique, il serait utile de préciser que Barbara Pompili prévoit d’en renforcer les critères d’attribution sans pour autant donner plus de détails sur le sujet. Toutefois, la ministre a tout de même laissé une piste en évoquant une certaine incohérence dans ce mécanisme. Ce, en se basant sur le fait que seuls les véhicules possédant la Crit’Air 5 font l’objet de restriction en ZFE, alors que les modèles les plus polluants sont systématiquement classés Crit’Air 1 pour l’essence et Crit’air 2 pour le diesel. Tout cela pour dire que le dispositif actuel est loin de prendre en compte le taux réel d’émissions de CO2 de ces modèles.