Après un démarrage sur les chapeaux de roues pour l’année 2017, il semble que l’activité sur le marché du crédit immobilier ait considérablement ralenti depuis le début du second semestre. Aussi bien pour les nouveaux prêts que pour les opérations de rachat, le nombre de signatures a considérablement baissé. Les potentiels acquéreurs choisissent l’attentisme Malgré la stabilisation des taux à des niveaux toujours historiquement faibles, la décélération est notable. À cause de l’envolée des prix et des différentes mesures annoncées par le gouvernement, d’un éventuel changement de politique de la BCE, les candidats à l’accession à la propriété préfèrent attendre pour concrétiser leur projet. En ce qui concerne les banques centrales, aussi bien la Fed que la Banque Centrale Européenne devraient maintenir leurs politiques monétaires accommodantes afin d’éviter l’explosion de la bulle boursière. Toutefois, elles devraient progressivement se désengager, avec pour conséquence une remontée modérée des taux d’intérêt. Les décisions gouvernementales seront déterminantes Les regards sont tournés vers les pouvoirs publics. En cas de confirmation de la suppression des dispositifs incitatifs tels que le PTZ, la loi Pinel et l’APL, les emprunteurs pourraient se dépêcher de signer. Sinon, la tendance pour le dernier trimestre de l’année ne devrait guère évoluer. Se pose également la question de la limitation de la domiciliation des revenus à 10 ans, adoptée durant l’été. La principale préoccupation des professionnels du marché est l’impact sur le taux de prêt d’un changement de banque avant la fin des 10 ans. En effet, les banques subissent déjà un important manque à gagner dû à la facilitation de la résiliation et de la substitution d’assurance de prêt immobilier et pourraient logiquement chercher à le compenser sur les taux. La mesure s’oppose par ailleurs au principe de la loi de mobilité bancaire, décidée par le président lui-même lorsqu’il était encore ministre de l’Économie. Les conditions de marché restent favorables aux emprunteurs Important Malgré le contexte tendu, en cette rentrée, les conditions d’accès au crédit logement restent favorables aux consommateurs. La moyenne des taux se situe à 1,08 % sur 10 ans, 1,17 % sur 15 ans, 1,39 % sur 20 ans et 1,74 % sur 25 ans. Les ménages peuvent prétendre à un capital plus important : par exemple, sur 20 ans avec une mensualité de 1000 €, le montant du prêt peut grimper jusqu’à 210 630 €, soit une hausse de 5,26 % par rapport à septembre 2016 (200 108 €). Sachant que les taux ont commencé à augmenter en fin d’année dernière, les professionnels recommandent aux aspirants propriétaires de se lancer avant qu’une remontée plus franche n’affecte leur solvabilité et les prive de toute opportunité de se financer auprès des banques. Quant à ceux qui ont déjà un crédit en cours, la période est encore propice à une renégociation.