L’Express vient de publier les résultats d’une étude comparative des offres d’assurance emprunteur de 10 grandes enseignes bancaires effectuée par le cabinet BAO. Outre des différences de prix conséquentes entre les établissements, le rapport souligne l’insuffisance des garanties incluses. En fonction de l’âge du souscripteur, certaines formules couvrant un crédit immobilier sur 20 ans sont un peu plus avantageuses que d’autres. Des écarts de tarifs importants par tranche d’âge Avant tout, il est important de noter que le risque de décès mentionné sur les tables de mortalité courantes double chaque décennie à cause d’une hausse de 7 % par année d’âge. Ainsi, si les clients du Crédit Mutuel âgés de 20 à 26 ans bénéficient d’un taux d’assurance de prêt de 0,2 % du capital emprunté, ceux qui ont plus de 46 ans paient 0,42 %. Dans les tranches d’âge supérieures, les disparités sont les plus marquées. Pour un emprunteur de 46 ans, l’offre de HSBC est la plus onéreuse, puisqu’elle coûte 34 % de plus que le contrat équivalent chez BNP, lequel pratique le tarif le plus bas parmi les 10 banques. Quant aux personnes de 66 ans, elles ont intérêt à s’adresser à Banque Postale, qui facture 125 % de moins que la Société Générale. Des garanties insuffisantes pour des tarifs élevés Outre le prix, des écarts énormes existent en matière de garanties, lesquelles sont pour la plupart insuffisantes. BAO a en effet passé en revue les produits offerts par les 10 enseignes bancaires en se basant sur une quinzaine de critères tirés d’une liste du consultatif du secteur financier (CCSF). Le constat est sans appel : le Crédit foncier de France par exemple, ne satisfait qu’à deux critères. BNP est l’un des meilleurs élèves, avec 11 critères remplis. Selon le cabinet, un prix élevé n’est donc pas synonyme de garanties de qualité. Au contraire, il semble même que les contrats les plus onéreux soient aussi ceux qui proposent les garanties les moins étendues. Des économies conséquentes avec une assurance alternative Pour bénéficier d’une assurance de prêt bien couvrante et plus compétitive, une alternative efficace consiste à s’adresser à un assureur tiers, suivant le principe de la délégation d’assurance. Depuis le 1er mars, les souscripteurs d’un nouvel emprunt immobilier peuvent résilier et remplacer leur contrat à chaque échéance annuelle, et réaliser ainsi des économies substantielles. Avec un capital initial de 150 000 euros souscrit à un taux de 1,5 % et remboursable sur 20 ans, BAO estime le gain moyen pour l’emprunteur à 9000 euros.