Les personnes dont l’état de santé présente un risque d’incident de paiement ont du mal à conclure un contrat de garantie avec les établissements assureurs. Et pourtant, étant donné que la détention d’une assurance emprunteur est considérée par la plupart des organismes de crédit comme une condition sine qua non à l’octroi d’un prêt, les personnes qui ne sont pas en excellente santé devraient avoir une chance de demander un prêt bancaire. En 2017, l’État a mis en place un dispositif permettant aux personnes présentant des problèmes de santé à souscrire un prêt immobilier. Ces personnes sont considérées comme des emprunteurs « à risque » par les organismes de crédits, les établissements assureurs et même par le pouvoir public. Ainsi, afin que la maladie d’un emprunteur n’empiète pas sur sa solvabilité financière, la convention AERAS a vu le jour pour que les établissements d’assurance puissent porter leur attention sur son dossier. Cette convention vise à donner aux personnes souffrant d’une quelconque maladie un accès plus facile à l’assurance emprunteur. Une aubaine pour les cancéreux en rémission Afin de financer l’achat d’un bien immobilier ou encore la réalisation des travaux de rénovation d’une propriété, financer l’achat d’un bien de consommation ou développer son entreprise, toute personne présentant une maladie ou un handicap peut avoir recours au dispositif « s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé » ou AERAS. Il est toutefois à préciser que la valeur du prêt accordé au demandeur se trouvant dans les cas sus mentionnés, ainsi que son âge à l’échéance du prêt sont balisés par des limites bien précises : Un montant maximum de 320.000 euros et une limite d’âge à échéance de 70 ans pour le prêt immobilier 17.000 euros de montant maximum pour le prêt à la consommation. Par ailleurs, une personne ayant souffert d’un cancer, mais qui s’en est déjà remise, bénéficie de ce que l’on appelle « le droit à l’oubli ». Au moment de remplir le questionnaire de santé, ce privilège spécifique les dispense de faire mention : D’un cancer diagnostiqué avant ses 18 ans si la thérapie pour soigner la maladie est achevée depuis au moins 5 ans D’un cancer détecté après ses 18 ans, à condition que le protocole thérapeutique soit déjà terminé depuis au moins 10 ans et qu’aucune récidive n’ait été observée. Comment bénéficier de la convention ? Les problèmes médicaux peuvent constituer de grands obstacles pour l’obtention d’un prêt bancaire. Avant de prendre contact avec un établissement bancaire, les personnes qui se trouvent dans un état de santé peu fiable peuvent s’adresser à des organismes d’assurance qui appliquent le dispositif AERAS. Une fois que l’emprunteur a établi son contrat d’assurance avec les termes dudit dispositif, souscrire un emprunt auprès d’un établissement de crédit sera de moins en moins compliqué. Toutefois, il est possible que la banque lui demande d’accomplir des examens médicaux supplémentaires avant de décider de lui octroyer le prêt. Il est plus astucieux de ne pas se contenter d’un seul établissement, mais de prendre contact avec de nombreux assureurs afin de pouvoir comparer les offres, car chaque compagnie présente des prestations différentes. Aussi, le coût des cotisations et l’étendue des garanties peuvent faire toutes leur différence.