Pour toute demande de crédit immobilier, la souscription d’une assurance emprunteur est indispensable, et en cas d’incapacité à rembourser les échéances du prêt, la fourniture d’une garantie obligatoire, dont la caution bancaire. Le cautionnement bancaire est choisi par 50 % des emprunteurs L’assurance des emprunteurs est une couverture qui conditionne l’obtention d’un prêt immobilier. Ainsi, si l’emprunteur perd son emploi, décède, devient invalide ou perd son autonomie, l’assureur se substitue à lui pour payer les mensualités restantes dues. Mais la banque exige également de souscrire une garantie obligatoire, qui peut prendre la forme d’une hypothèque ou d’une caution bancaire. Cette seconde option est la plus utilisée, puisque plus de 50 % des emprunteurs y recourent. Concrètement, si vous êtes dans l’incapacité de faire face à votre dette, l’organisme de caution règle vos échéances à la banque, et c’est elle que vous remboursez par la suite. Le marché du cautionnement bancaire représente aujourd’hui 520 millions d’euros par an, essentiellement du fait du coût de l’hypothèque, deux à trois fois plus élevé. Pourtant, dans les faits, parmi les milliers d’emprunteurs contraints d’y souscrire, seuls 300 à 400 l’utilisent effectivement. Des pratiques abusives dénoncées par l’UFC-Que Choisir Le problème que pose la caution bancaire aux emprunteurs est le fait que la banque vous contraint à vous tourner vers l’organisme de son choix et à accepter les tarifs qu’elle impose. Par ailleurs, une fois le prêt intégralement remboursé, bien que vous soyez en droit de demander à la banque de vous restituer la part du fonds de garantie qui vous revient, la réalité est tout autre. En effet, la banque conserve systématiquement un pourcentage de la somme à laquelle vous pouvez prétendre, à commencer par les intérêts, alors que la société de caution fait fructifier votre argent. Pour dénoncer ces pratiques abusives des banques, l’UFC-Que choisir a saisi la Haute Autorité de la concurrence. Selon l’association, le leader, le Crédit Logement, a dégagé 74 millions d’euros, des bénéfices colossaux qui ont été redistribués aux banques actionnaires au lieu des emprunteurs. Pourtant, si ses tarifs étaient alignés à ceux des meilleures offres du marché, il en résulterait en moyenne entre 560 € et 720 € d’économie par emprunteur. L’UFC-Que choisir réclame ainsi des pouvoirs publics la réduction du coût des hypothèques afin d’offrir une alternative viable aux consommateurs.