Depuis le 26 juillet dernier, dans le cadre de la loi Hamon, le secteur de l’assurance emprunt a connu un changement majeur avec le droit à la résiliation et à la substitution de leur contrat au cours de la première année d’un prêt immobilier. Les assureurs attendent les textes concernant les autres produits. Entrée en vigueur de la réforme de l’assurance emprunt La loi Hamon concernant l’assurance emprunt est désormais effective. Depuis le milieu de l’été, les emprunteurs disposent de douze mois à partir de la date de signature de prêt pour changer de contrat sans frais. Dans le même esprit, un autre texte règlementaire a également été introduit, qui concerne l’assurance automobile et habitation. Il donne dorénavant la possibilité pour les consommateurs, au-delà d’une année d’engagement avec leur assureur, de les remplacer à tout moment et sans pénalités. Toutefois, les modalités et leurs obligations, notamment au sujet d’un éventuel avis de résiliation, restent à préciser, et c’est ce que les compagnies françaises attendent au travers du projet de décret d’application. D’autres nouveautés attendues sur les autres secteurs de l’assurance L’assurance santé devrait également connaître un changement majeur, notamment sur la question de la fixation des dispositions applicables pour les contrats d’assurance-santé dits « solidaires et responsables ». En effet, un cahier des charges révisé est à l’étude, incluant des modifications sur les prises en charge des dépassements d’honoraires des médecins et de remboursement des frais d’optique, qu’il faudra respecter pour jouir des mêmes privilèges que maintenant après le 1er avril 2015, en matière de taxation. Alors que la prochaine généralisation de la complémentaire santé d’entreprise est imminente, les acteurs du secteur hésitent quant à la conduite à adopter, ce qui pourrait accélérer la recomposition du marché. Par ailleurs, pour les assurés, cette réforme est susceptible d’augmenter le reste à charge, une éventualité d’ores et déjà annoncée par les sociétés spécialisées dans les complémentaires santés. Enfin, les compagnies s’impatientent quant à la promulgation des textes d’application de l’assurance-vie euro-croissance. Certes, toutes ne prévoient pas de diffuser ce produit, jugé complexe et mal adapté aux besoins des clients, mais celles qui y voient « l’assurance-vie du XXIe siècle » sont fin prêtes. Tous les regards sont donc fixés sur Bercy.