Dans son plan stratégique, la banque britannique Lloyds a annoncé le 28 octobre une réduction de ses effectifs de 9000 personnes, une mesure dont elle espère plus d’un milliard de livres d’économies par an. Lloyds prévoit de supprimer 9000 postes supplémentaires Présente sur le secteur bancaire depuis 1765, la Lloyds Banking Group est l’une des plus grosses banques du Royaume-Uni. Nationalisée partiellement en 2008, elle est encore aujourd’hui détenue à 25 % par l’État britannique. Elle vient de dévoiler son plan, dont l’un des points-clés est la suppression de 9000 postes et la fermeture de 150 agences. Cette nouvelle coupe drastique, qui représente 10 % de l’ensemble de son personnel, vient s’ajouter à celle de 2008 avec 43 000 emplois déjà supprimés. La raison est toujours économique, la LGB se fixant comme objectif 1,29 milliard d’euros d’économies annuelles d’ici à 2017. Son directeur général, António Horta-Osório, soutient par ailleurs que ces changements sont indispensables pour s’adapter à l’évolution rapide de ses clients. Ainsi, en contrepartie du resserrement de son réseau d’agences, elle annonce son intention de renforcer sa présence numérique. Lloyds provisionne 900 millions de livres pour le règlement des PPI C’était également l’occasion de la présentation des résultats de la LGB au troisième trimestre, lesquels montrent un bénéfice ajusté de 693 millions de livres. Une belle progression, par rapport à la perte de 1,3 milliard de livres enregistrée un an plus tôt. On note également à la lecture de ces résultats l’exceptionnelle importance de la provision supplémentaire passée au titre de règlement des litiges liés aux ventes abusives d’assurance crédit (les fameuses PPI). En effet, celle-ci s’élève à 900 millions de livres (l’équivalent de 1,14 milliard d’euros.) En effet, l’ampleur du scandale bancaire outre-Manche a entraîné une augmentation du nombre de plaintes, contraignant l’établissement, ainsi que la plupart des autres enseignes, à se prémunir des contentieux et de leurs conséquences. Au total, rien que pour la Lloyds, cette affaire aura imposé des provisions de 11,325 milliards de livres.