En dépit des différentes règlementations qui visent à favoriser la concurrence, 78 % des emprunteurs immobiliers ont opté pour le contrat d’assurance de la banque, mais les assureurs réagissent. Les banques dominent le secteur de l’assurance de crédits immobiliers En dépit de la mise en application de la loi Lagarde et loi Hamon, les bancassureurs gardent la plus grosse part du marché de l’assurance emprunteur. Les experts du cabinet Xerfi établissent ainsi à 78 % le nombre de foyers ayant contracté un prêt immobilier qui ont choisi le produit assurance maison de l’établissement financier. Les objectifs de la loi Lagarde n’ont pas été atteints, puisque les assureurs restent à la traîne et que le recul des tarifs est resté modéré. En y ajoutant le durcissement des critères d’octroi des banques, le résultat est une augmentation de l’âge moyen des emprunteurs. Or, l’âge a une influence directe sur le montant de la prime d’assurance. Par ailleurs, l’extension du délai de rétraction à un an instaurée par la loi Hamon n’a pas réussi à faire la différence. Les courtiers immobiliers pourraient faire basculer le marché Pour lutter contre la suprématie des banques, et accaparer une part plus importante des 8,4 milliards d’euros que représente ce marché, les assureurs passent à l’offensive. Ils ajustent ainsi leur offre standard aux attentes de consommateurs de plus en plus exigeants en élargissant leur gamme de contrats d’assurance emprunteur et en renforçant leur présence sur Internet. Dans leur bataille, les assureurs disposent d’alliés de taille : les courtiers en crédit immobilier. Étant totalement indépendants, ces derniers ne se limitent pas à quelques prestataires, mais incluent autant les assureurs traditionnels que les courtiers grossistes, les bancassureurs, sans oublier les groupes mutualistes. En se basant sur les critères indiqués par les clients, ils trient l’intégralité du marché afin de soumettre aux clients tous les produits qui y répondent, sans restriction. Contrôlant 25 % de parts de marché en matière de prêts immobiliers, ces courtiers peuvent modifier significativement la répartition actuelle du marché. Dans un avenir proche, ils sont appelés à prendre une place encore plus importante avec la multiplication des renégociations encouragées par des taux d’intérêt à leur plus bas niveau historique et les conditions d’octroi resserrées.