Le marché de l’assurance emprunteur fait face, depuis quelque temps, à une agitation et à un remue-ménage inhabituel. L’analyste des entreprises, le groupe Xerfi dresse un état des lieux. La loi Lagarde à l’origine des bouleversements sur le marché de l’assurance emprunteur La loi Lagarde constitue la principale cause du bouleversement du secteur de l’assurance de prêt immobilier. En effet, depuis quatre ans maintenant, cette loi a permis à de nouveaux acteurs d’investir le marché de l’assurance emprunteur et de faire concurrence avec les compagnies d’assurance traditionnelles. Avec la loi Lagarde, les souscripteurs de prêts ne seront plus contraints de souscrire une assurance auprès de son établissement de crédit, ils peuvent choisir une autre compagnie. La loi Lagarde a entièrement changé la physionomie du marché de l’assurance emprunteur Depuis toujours, ce secteur a été la chasse gardée de CNP Assurance, BNP Paribas Cardif ou du Crédit Agricole. Aujourd’hui, ces derniers font face à une pléthore de concurrents, de nouveaux acteurs venus du secteur de l’assurance classique. Les courtiers grossistes comptent même grappiller des parts de marché. Qu’en est-il des cotisations d’assurance emprunteur ? Tributaires du secteur immobilier, les cotisations d’assurance emprunteur vont, d’après les analyses effectuées par Xerfi, vers un ralentissement en 2015, ralentissement précédé d’une hausse relative de 0,3 % en 2014. Selon les explications de Xerfi, cette situation résulte de la concurrence qui règne sur le marché, une concurrence se traduisant plutôt par une adaptation à la marge qu’une diminution des tarifs. L’ajustement des prix se fera donc par le biais d’une actualisation et d’une diversification des services proposés aux clients. En outre, le ralentissement prévu par Xerfi aurait pour cause le vieillissement du profil type des emprunteurs, les prêts immobiliers étant inaccessibles aux jeunes actifs.