Dans le but de devenir un des 5 plus grands bancassureurs en Pologne, la branche de Crédit Agricole Assurances y consolide sa position en se lançant sur le secteur de l’assurance dommages en complément de ses activités existantes. La Pologne attire les acteurs français de l’assurance Pourquoi la Pologne ? Ce marché de 38,5 millions d’habitants présente un fort potentiel, d’une part parce que les experts estiment qu’il a mieux résisté à la crise que certains de ses voisins, et de l’autre, parce que c’est un marché d’équipement qui enregistre une croissance annuelle moyenne de 5 % à 6 %. Enfin, la bancassurance est bien ancrée en Pologne, où ce modèle accapare 36 % de parts de marché. Les assureurs français ne s’y sont pas trompés : à part Crédit Agricole Assurances, la Pologne a également séduit AXA, partenaire de la banque mBank depuis septembre afin de renforcer sa présence. De son côté, Crédit Agricole Assurances n’en est pas à son coup d’essai, puisque depuis 2007, il y propose divers produits d’épargne et d’assurance emprunteur, dont il affirme qu’ils lui ont permis d’excéder ses prévisions de 2013 en totalisant 477 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’assurance habitation et la garantie accidents sont désormais commercialisées C’est désormais sur l’assurance-dommages que le bancassureur, bien connu pour son assurance crédit immobilier, compte pour soutenir une grande partie de son essor sur le marché polonais, actuellement dominé par une enseigne locale, PZU. Afin de servir ses ambitions de prendre une place dans le top 5 de ce secteur, le groupe mutualiste mise sur les 440 agences et 2 millions de clients actifs de sa filiale bancaire polonaise Crédit Agricole Bank Polska. Dans un premier temps, l’offre de la nouvelle entité Crédit Agricole Insurance Poland se composera de l’assurance habitation et de la garantie accidents. Quant à l’assurance auto, autre produit phare de la bancassurance, le groupe prévoit de la commercialiser également, mais pas dans l’immédiat ; en effet, selon Olivier Sperat-Czar Czar, son directeur général des entités polonaises, les conditions actuelles sont défavorables à cause d’une concurrence très intense en matière de prix.