Les évolutions se succèdent en matière d’assurance d’emprunt immobilier. En 2010, la loi Lagarde instaurait la délégation d’assurance ; en 2014, la loi Hamon accorde aux emprunteurs la possibilité de changer d’assurance pendant la première année. Toutefois, la notion d’équivalence de garanties fait encore défaut, et complique la libéralisation de la concurrence voulue par le gouvernement. Changement facilité de l’assurance d’emprunt immobilier Depuis le 26 juillet 2014, date d’entrée en vigueur de la loi Hamon, pendant les douze mois d’existence de son prêt, l’emprunteur peut faire remplacer le contrat d’assurance emprunt immobilier souscrit au moment du prêt, généralement auprès de l’organisme prêteur, par celui de son choix. L’objectif est double : améliorer la protection des consommateurs et encourager la concurrence sur le secteur. Mais l’impact se fait attendre, à cause de la condition qui accompagne la facilitation du changement d’assurance. En effet, pour demander une substitution d’assurance d’emprunt immobilier, le niveau des garanties proposées dans l’offre alternative doit être équivalent ou supérieur à celui de la banque. Et c’est là où le bât blesse, car en l’absence de définition claire de cette équivalence, les banques peuvent facilement justifier leur refus d’une substitution. Pour bien comparer, connaître les points-clés de chaque type de garantie est donc essentiel. Quelles garanties comparer pour choisir une d’assurance de crédit ? Le rôle de l’assurance d’emprunt immobilier est de payer les mensualités à votre place en cas de décès ou d’invalidité. La garantie Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA) est relativement similaire dans les différents contrats. En revanche, l’invalidité permanente totale (IPT) et l’incapacité permanente partielle (IPP) sont indemnisées différemment d’une compagnie à l’autre. Pour certaines, la prise en charge est acquise dès 33 % d’invalidité, alors que d’autres imposent au moins 66 %. Vérifiez également les exclusions, que l’assureur ne couvre pas. Les principales sont les maladies dorso-vertébrales, les troubles psychiques, les sports à risque et les professions à risque. Idéalement, la nouvelle proposition doit inclure au moins certaines des exclusions du contrat initial. Au besoin, sollicitez l’accompagnement d’un courtier en assurance d’emprunt immobilier - tel que Meilleurtaux - qui saura décortiquer chaque contrat afin de dénicher celle qui concurrencera l’offre de groupe de la banque.