Dans certains départements de l’Hexagone, entre 5 et 29% seulement des foyers éligibles à la prime carburant de 100 euros mise en place par le gouvernement en ont fait la demande. Mais il n’est pas trop tard pour la réclamer. L’essence même d’une prime, c’est d’en profiter. Pourtant, et malgré un démarrage en fanfare le 16 janvier, l'indemnité carburant de 100 euros mise en place par le gouvernement peine à convaincre. Selon un communiqué diffusé lundi par le ministère de l'Economie, seules 5,17 millions de demandes ont jusqu’ici été effectuées depuis le formulaire en ligne dédiée, sur 10 millions de particuliers éligibles à la prime. Et d’après les données fournies par la Direction générale des finances publiques (DGFiP), ce sont surtout les résidents d’Ile-de-France qui ont le pied sur le frein. 5% de demandes seulement à Paris En effet, parmi les 289 000 foyers bénéficiaires potentiels de cette aide à Paris, seules 15 333 demandes de primes ont été enregistrées au 13 février. Soit seulement 5% des foyers éligibles, selon le site d’information MoneyVox. Ensuite, parmi les départements où vous vous êtes le plus abstenus, suivent les Hauts-de-Seine (15%), la Seine-Saint-Denis (19%), le Val-de-Marne (19%), le Val-d'Oise (28%) et la Haute-Corse (29%). Pour rappel, cette prime exceptionnelle de 100 euros a été mise en place par le gouvernement pour redonner du pouvoir d’achat aux ménages les plus modestes, qui utilisent leur véhicule pour travailler ou se rendre sur leur lieu de travail. De fait, pour en bénéficier, il faut respecter certains critères de revenus. C’est-à-dire gagner moins de 1 314 euros nets par mois pour une personne seule, 3 285 euros nets par mois pour un couple avec un enfant, ou pour une personne seule avec deux enfants, 3 941 euros nets par mois pour un couple avec deux enfants, et enfin, jusqu’à 5 255 euros nets par mois pour un couple avec trois enfants. Une aide non négligeable en plus de potentiels mini prêts. Un dispositif prolongé jusqu’au 31 mars Par ailleurs, pour toucher cette aide, il faut être âgé d’au moins 16 ans au 31 décembre 2021, et “appartenir à un foyer fiscal dont le revenu fiscal de référence par part au titre des revenus de l’année 2021 soit inférieur ou égal à 14 700 euros”, précise le site impots.gouv.fr. Quant aux conditions relatives au véhicule ouvrant droit à l’indemnité, elles sont assez souples. Peu importe qu’il soit à deux, trois ou quatre roues, thermique et/ou électrique, ce qui compte, c’est que vous l’utilisiez à des fins professionnelles, incluant les trajets domicile-travail. Attention, “un même véhicule ne peut pas donner lieu au versement de plusieurs indemnités”, précise le site du gouvernement. De même, un demandeur ne peut bénéficier que d’une seule indemnité. En cas de doute sur votre éligibilité, vous pouvez utiliser le simulateur établi par le gouvernement. Car il n’est pas trop tard pour réclamer cette prime carburant. Initialement prévu jusqu’à la fin février, le dispositif a été prolongé afin que “tous ceux qui y ont droit puissent la toucher”, a indiqué le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Vous avez ainsi jusqu’au 31 mars pour vous rendre sur le site des impôts, muni de votre avis d’imposition et de votre carte grise, afin de renseigner votre numéro fiscal et le numéro d’immatriculation de votre véhicule. Il vous faudra également remplir une « déclaration sur l'honneur » confirmant avoir besoin de votre voiture pour aller travailler ou vous rendre au travail.