Le secteur des prêts personnels subit une nouvelle baisse significative de -25,5 % au troisième trimestre, atteignant 2,59 milliards d’euros, contre 3,49 milliards en 2022 à la même période. Cette décrue s’inscrit dans un contexte plus vaste de crise du crédit à la consommation en France. Confrontés à des défis économiques, les établissements financiers deviennent plus sélectifs dans leurs offres de crédits. Les prêts personnels en baisse constante La production de prêt personnel continue de chuter avec une nouvelle baisse de -25,5 % sur un an , selon le rapport de l’Association française des sociétés financières (ASF). Ce repli, observé trimestre après trimestre, est attribué à la frilosité croissante des établissements de crédit. La faible rentabilité de ces produits comparée à d’autres options incite les banques à adopter une approche plus prudente, contribuant ainsi à une diminution de l’activité de prêt personnel. L’impact de la politique monétaire sur le marché La politique monétaire plus stricte des banques centrales, en particulier de la BCE, a un impact significatif sur le marché. Le relèvement des taux directeurs depuis juillet 2022 pour contrer l’inflation accroît le coût de l’argent pour les établissements bancaires. ImportantCette hausse, qui est transférée aux clients, rend les prêts personnels moins attractifs pour les institutions financières. En conséquence, ils sont incités à opérer de manière plus sélective dans un secteur déjà en crise. Crise générale du crédit à la consommation La crise du crédit à la consommation en France ne se limite pas aux seuls prêts personnels. L’ASF déplore un recul moyen de l’activité des établissements spécialisés de -6,7 % au troisième trimestre . Bien que les financements pour les voitures neuves connaissent un léger rebond, l’ensemble du secteur enregistre une baisse de production de -4,1 % sur les neuf premiers mois de 2023, totalisant 35,15 milliards d’euros de nouveaux crédits. À retenir Le marché français des prêts personnels et du crédit à la consommation est en difficulté, avec une baisse marquée de -25,5 % au troisième trimestre, atteignant 2,59 milliards d’euros. Confrontées à des défis économiques, les institutions financières adoptent une approche plus sélective. L’impact de la politique monétaire, accentué par la BCE, rend les crédits moins attractifs pour les organismes prêteurs. La crise affecte également les établissements spécialisés, avec un recul de -6,7 % au troisième trimestre. La production totale de nouveaux crédits diminue de -4,1 %, totalisant 35,15 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de 2023.