Avec une inflation de 4 % en octobre et une crise du pouvoir d’achat, les Français envisagent diverses options pour leurs courses de Noël. Le crédit fractionné, en particulier le célèbre “3 fois sans frais”, fait l’objet d’un véritable engouement, mais la vigilance reste de mise. En effet, derrière les apparences attrayantes, des clauses cachées peuvent conduire à des conséquences financières lourdes pour les consommateurs. Frais cachés et risques de surendettement De plus en plus de Français, notamment les jeunes, sont tentés par le paiement fractionné, affirmant qu’ils envisagent de l’utiliser cette saison. Ce modèle, également connu sous le nom de BNPL (Buy Now Pay Later), offre la possibilité d’étaler le règlement sans recourir à un crédit à la consommation traditionnel. Bien que séduisant, le règlement en plusieurs fois cache une autre réalité financière. Les particuliers pensent souvent à tort que ce sont les magasins qui proposent cette option alors qu’en réalité, il s’agit des organismes de crédit comme Sofinco ou Oney. Tout comme les offres de prêt à la consommation, de telles solutions sont assorties de frais d’un taux variant entre 1 et 3,8 %. Ces coûts, non inclus dans le prix affiché par le commerçant, peuvent entraîner une augmentation significative de la facture finale. Absence de contrôle et pénalités cachées Un autre aspect méconnu du paiement fractionné est le manque de vérification exercé par les organismes de crédit sur les dépenses des clients. ImportantL’absence de contrôle de la solvabilité des clients par ces entités expose les consommateurs à un risque accru de surendettement, particulièrement pour les foyers déjà en difficulté. La possibilité de recourir à cette solution sans limites en France, non encadrée par la loi actuelle, peut conduire à une perte de contrôle financière. En outre, les consommateurs s’exposent à des pénalités substantielles, variant de 8 à 15 %, en cas d’impayé. Malgré les risques évidents, ce ne sera qu’en 2026 qu’entrera en vigueur une régulation européenne imposant un suivi automatique de la solvabilité de l’acheteur. En attendant, il faut être prudent avant d’opter pour cette facilité de paiement. À retenir Le paiement fractionné, en particulier le “3 fois sans frais”, attire de plus en plus de Français pour leurs achats de Noël. Cependant, des frais cachés imposés par des organismes de crédit tels que Sofinco ou Oney, combinés à l’absence de contrôle de la solvabilité des clients, exposent à des risques de surendettement. Malgré l’attrait immédiat, la prudence est essentielle, car une régulation européenne n’exigera un suivi de la solvabilité de l’acheteur qu’en 2026.