Les cas de carie non soignée chez les enfants préoccupent la HAS

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 31 décembre 2025 .
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Publié le mercredi 31 décembre 2025 05:09 par la Rédaction Meilleurtaux

L’Organisation mondiale de la Santé dresse un constat alarmant : en France, près d’un enfant de 6 ans sur trois souffre de caries mal soignées. Face à la recrudescence de cette infection dentaire qui touche également 25 % des adultes, la Haute Autorité de Santé pointe un manque de vigilance de la part des parents et va mettre l’accent sur la prévention.

Miser sur une approche préventive

À la demande de l’Assurance maladie, la HAS se prononce en faveur de la prise en charge de quatre nouveaux actes dentaires. Cette mesure vise à lutter contre la hausse du nombre de caries dans le pays tout en sensibilisant les familles à l’importance de la prévention.

En plus des actes de base, les interventions suivantes seraient désormais remboursées :

• le traitement restaurateur atraumatique destiné à éliminer les caries à l’aide d’instruments manuels uniquement ;
• le scellement thérapeutique au début d’une carie ;
• la pulpotomie thérapeutique qui consiste à dévitaliser partiellement une dent permanente mature ;
• la pose de coiffe pédodontique préformée sur une dent de lait.

À titre de rappel, les soins conservateurs figurant sur la liste des actes remboursables sont pris en charge à hauteur de 60 % sur la base des tarifs conventionnels. Le reste à charge est remboursé par la mutuelle du patient, et le niveau de remboursement dépend de la couverture dentaire prévue par le contrat.

La négligence parentale pointée du doigt par les chirurgiens-dentistes

Interrogé sur l’augmentation des cas de carie non soignée chez les enfants en France, le président du Conseil national de l’ordre des chirurgiens-dentistes, Alain Durand, dénonce la négligence parentale.

Il a souligné qu’un contrôle régulier de la dentition d’un enfant est nécessaire pour détecter une carie le plus tôt possible, mais il est difficile de faire passer ce message auprès des Français.

Ce professionnel souhaite même rendre la visite annuelle chez un praticien obligatoire pour régler le problème.

 Le remboursement de ces quatre actes dentaires devrait contribuer à limiter, à plus long terme, le recours aux soins plus coûteux et plus traumatiques (prothèses et implants dentaires), a indiqué la HAS.