Malgré les turbulences qui secouent son marché, le Doliprane s’impose année après année comme le médicament le plus prescrit en France. Au-delà de son statut de simple médicament, cet antidouleur est devenu un symbole de la consommation pharmaceutique en France et un enjeu stratégique pour l’industrie pharmaceutique. Les détails dans cet article. Une nette domination du marché des antalgiques Médicament phare à base de paracétamol, le Doliprane consolide sa place de leader incontesté du marché des antidouleurs en France. Avec une part de marché de près de 75 % des prescriptions de paracétamol, il domine largement ses concurrents, dont le Dafalgan, qui enregistre des chiffres bien en deçà, avec moins de 75 millions de boîtes vendues. Cette popularité témoigne de la place centrale qu’occupe le Doliprane dans les traitements contre la douleur, du simple mal de tête à des douleurs plus persistantes. ImportantLa cession annoncée d’Opella, filiale de Sanofi produisant notamment le Doliprane, fait réagir les syndicats et la classe politique. Si cette opération suscite des inquiétudes légitimes quant à l’emploi et à l’autonomie pharmaceutique du pays, il convient de rappeler que la production de paracétamol est déjà en partie délocalisée. Les remboursements des organismes d’assurance santé peuvent varier considérablement d’un contrat à l’autre, en fonction des garanties choisies et du montant des cotisations. Certaines mutuelles proposent une prise en charge à 100 % des frais de santé, y compris pour les médicaments, tandis que d’autres offrent des niveaux de remboursement plus modérés. Un équilibre à trouver entre volume et coût Paradoxalement, bien qu’il soit largement prescrit et consommé, le Doliprane ne figure pas parmi les médicaments les plus coûteux pour l’Assurance maladie . Son prix unitaire modéré explique cette apparente contradiction. En effet, si le Doliprane est un volume d’affaires important pour l’industrie pharmaceutique, il ne représente qu’une fraction des dépenses totales de remboursement des médicaments, loin derrière des traitements plus spécialisés et onéreux comme les anticoagulants. Ce déséquilibre interroge sur l’efficacité et le rapport coût-bénéfice des traitements remboursés par la Sécurité sociale. Bien que des médicaments tels que le Doliprane soient couramment prescrits, la France consacre des financements considérables à des traitements plus coûteux, parfois sans preuve d’une efficacité notablement supérieure. À retenir Le Doliprane, médicament phare à base de paracétamol, domine le marché des antidouleurs en France, représentant près de 75 % des prescriptions. Bien qu’il soit largement consommé, son coût modéré en fait un médicament peu onéreux pour l’Assurance maladie, contrairement à des traitements plus coûteux comme les anticoagulants. Ce paradoxe soulève des questions sur le rapport coût-bénéfice des médicaments remboursés, alors que des financements importants sont attribués à des traitements souvent sans efficacité supérieure.