Un rapport publié par l’OEC (organisation européenne du cancer) a mis en évidence le retard de la France dans le domaine du dépistage et la prévention du cancer. Paradoxalement, ses dispositifs de soins produisent des résultats supérieurs à la moyenne européenne. Des soins efficaces, mais un dépistage insuffisant ImportantEn France, le cancer coûte chaque année plus de 18 milliards d’euros à l’Assurance maladie et aux organismes d’assurance santé. Néanmoins, cette somme colossale se traduit par une plus grande efficacité de la prise en charge. En effet, le taux de survie après 5 ans est de 87 % pour le cancer du sein, contre près de 83 % pour l’ensemble du continent européen. De même, celui du cancer colorectal à 64 % est supérieur à la moyenne européenne qui s’élève à 60 %. Malgré ces chiffres plutôt encourageants, ces pathologies graves continuent de faire des ravages dans l’Hexagone, en raison de l’insuffisance du dépistage et de la prévention. Ainsi, le taux de dépistage du cancer du sein est estimé à seulement 46,9 % contre 54 % pour toute l’Europe. De même, à 34,6 %, le taux de dépistage du cancer colorectal se situe en deçà de la moyenne européenne. La nécessité de renforcer la lutte contre le tabagisme Dans son rapport, l’OEC recommande vivement aux autorités françaises de renforcer la lutte contre le tabagisme. Alors que les pays voisins affichent 18,8 % de fumeurs au sein de leur population, l’Hexagone se distingue avec une proportion nettement plus élevée, à 25,3 %. De plus, le tabac est en cause dans 48 000 décès par an, soit 60 % victimes en plus en France comparée aux États voisins. Parmi les principales mesures suggérées figure le relèvement de l’âge d’autorisation de consommation de tabac à 21 ans contre 18 ans aujourd’hui. La désertification est un autre problème qui pèse sur la lutte contre le cancer en France. Il n’y a en effet que 1,52 oncologue dans le pays pour 100 000 habitants, tandis que l’Europe dispose en moyenne de 3,76 spécialistes de ce type de maladie. L’accès aux soins est par conséquent plus difficile dans l’Hexagone, entraînant une dégradation considérable de la qualité de vie des patients. À retenir Le dépistage et la prévention du cancer sont encore en retrait en France. Le taux de survie dans le pays est supérieur à la moyenne européenne. Le tabagisme reste très élevé en France, causant 48 000 décès par an. Le manque de personnel médical est également dommageable pour les patients.