Avec l’arrivée du printemps, de nombreux Français connaissent de désagréables épisodes allergiques. Dans certains cas, les patients demandent à changer d’antihistaminique en estimant que leur médicament ne fonctionne pas correctement. Cette requête est-elle justifiée ? Est-il nécessaire de changer d’antihistaminique ? Qu’il soit disponible sans ordonnance, remboursée par la mutuelle santé ou remboursé par l’Assurance Maladie, l’antihistaminique doit de préférence bénéficier de l’avis d’un allergologue. En effet, il n’existe pas une, mais des allergies, qu’il convient de prendre en charge au cas par cas. Selon les spécialistes, « il n’est pas nécessaire de changer de traitement ». Car à la différence des antibiotiques, le phénomène de résistance ne semble pas s’appliquer. De nombreux patients ont ainsi été soignés avec le même protocole. Pour éviter la survenue des épisodes allergiques, il est vivement conseillé d’anticiper la période la plus sensible, généralement le printemps avec les floraisons et la dissémination des pollens. Le corps sera alors préalablement protégé et ne déclenchera aucune réaction au contact des produits qu’il considérera comme menaçants. Connaître son allergène et adopter des gestes simples pour limiter les risques Grâce à des tests effectués par un allergologue, un patient pourra clairement identifier l’agent auquel il est sensible. Ainsi, certains réagissent aux pollens des fleurs, tandis que d’autres ne supportent pas ceux des herbes. Il faudra alors connaître le moment de l’apparition de son allergène spécifique pour pouvoir maximiser l’efficacité du traitement. Une carte des principaux allergènes référencés est disponible sur le site du R.N.S.A. (Réseau national de surveillance aérobiologique). Ainsi, au mois d’avril, les pollens de bouleaux sont particulièrement répandus. Au quotidien, les professionnels de la santé suggèrent aux personnes sensibles de se laver les cheveux au moment de rentrer. L’objectif est d’éviter aux pollens amassés dans les espaces publics de se déposer sur les oreillers. De même, il est conseillé de se nettoyer régulièrement l’intérieur du nez avec du sérum physiologique pour réduire l’inhalation des produits allergènes. Pour minimiser les réactions, un spray de corticoïdes peut aider à mieux respirer et diminuer la rhinite allergique. A retenir Il n’est pas nécessaire de changer d’antihistaminique pour en maximiser l’effet. Il faut repérer la période allergène pour appliquer un traitement préventif. Il est indispensable d’identifier l’allergène auprès d’un spécialiste. Certains gestes simples minimisent les risques d’allergie.