Le futur de la voiture électrique pourrait se trouver dans les batteries à électrolyte solide. Une technologie vouée à remplacer le lithium-ion (Lion). La recherche en la matière se situe en ce moment à son plus haut point. Pour l’appuyer, les géants de l’automobile comme BMW, Mercedes-Benz, etc., misent sur les start-ups qui apparaissent dans ce secteur. Le Fraunhofer Institut de Munich a divulgué récemment un rapport relatif aux batteries à électrolyte solide, l'innovation phare de l’industrie automobile. D’ici 2030, prédit l’organisme allemand, la capacité mondiale de production de ces composants devrait s’établir entre 15 et 55 GWh. Il renchérit qu’en 2035, elle grimpera à un niveau compris entre 40 et 120 GWh. Ce qui représente 1-2 % de la capacité totale de batteries lithium-ion qui sera enregistrée à ces dates. Ces dernières années, les fabricants d’automobiles ont décidé d’amorcer le basculement vers la voiture électrique. Depuis, la batterie à électrolyte solide est devenue la nouvelle limite à atteindre. Les voitures électriques de Toyota seront bientôt équipées du dispositif Presque tous les constructeurs automobiles détiennent des projets dans cette branche. Des investissements massifs et des coopérations stratégiques ont en effet été évoqués. Les véhicules électriques semblent néanmoins encore loin d’embarquer un tel dispositif. D’ailleurs les pronostics sur leur arrivée sous les capots sont compliqués à établir. Toyota a par exemple prévu de doter ses véhicules de batteries solides pour les Jeux olympiques de Tokyo (2020). Mais l’enseigne japonaise a été obligée de différer ce déploiement. Son objectif a dorénavant été fixé à 2025. Si l’entreprise y parvient, les distributeurs d’assurances auto pas cher devront élaborer d’ici là des offres ajustées à cette invention. Toutefois, la course à cet accumulateur révolutionnaire a déjà commencé et tous types d’acteurs y participent : Universités ; Centres de recherche nationaux ; Chimistes ; Constructeurs traditionnels de batteries tels que Panasonic, SK Innovation, etc. Selon un industriel, le premier qui réussira à en produire en série détiendra, une énorme avance sur ses concurrents. La technologie présente plusieurs atouts Les premiers prototypes industriels de batteries solides sont attendus pour 2025, annonce un associé chez Roland Berger, Eric Kirstetter. Il pense en revanche que la production en série n’interviendra certainement qu’en 2028 au plus tôt. Au spécialiste de poursuivre que ces matériels : […] Commenceront certainement par équiper d'abord des voitures premium, davantage susceptibles d'absorber les coûts supplémentaires induits. Pour le développement de la technologie « solid state », Mercedes-Benz a noué en février 2022 un partenariat avec ProLogium. BMW et Ford ont pour leur part attribué une enveloppe de 135 millions de dollars à Solid Power. De son côté, Volkswagen a investi 300 millions de dollars dans QuantumScape. Eric Kirstetter analyse : Les constructeurs placent leurs pions en s'associant avec des spécialistes. Dans l'état actuel des connaissances, le solid state est la technologie la plus prometteuse pour augmenter la densité énergétique des batteries, mais aussi pour réduire les risques d'incendie. Eric Kirstetter Ancien cadre de Renault passé chez ProLogium, Gilles Normand, lui, souligne l’importante stabilité des batteries solides face aux variations thermiques. Par rapport aux variantes Li-ion, ces dernières apportent donc davantage de sécurité, ajoute-t-il. L’expert affirme par ailleurs qu’elles permettent de réduire le temps de charge de moitié au moins.