Un jeune homme influenceur sur les réseaux sociaux a été mis en examen pour escroquerie et usage de faux, après avoir vendu plus de 1 000 fausses vignettes vertes d'assurance auto. Un cas de trafic qui ne semble pourtant pas isolé. En France, si le certificat d’assurance auto pourrait disparaitre du pare-brise, assurer son véhicule est obligatoire. Pourtant, environ 750 000 automobilistes rouleraient toujours sans assurance selon le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO), soit 2% du parc automobile total. Conduire une voiture sans être couvert est un délit, puni d’une amende pouvant aller jusqu'à 3 750 euros. Pour l’éviter, de nombreuses personnes non-assurées en Île-de-France auraient ainsi fait appel aux services d’un influenceur âgé de 24 ans. Comme le révèle Le Parisien, l'accusé originaire de Seine-Saint-Denis avait monté un business florissant avec la complicité de trois personnes, dont une salariée d'un groupe d'assurance qui avait réussi à détourner de vraies attestations. Selon les forces de l’ordre, ils avaient réussi à fabriquer et vendre plus d’un millier de fausses vignettes vertes, à 50 euros l'unité. Le jeune homme à l’origine de ce trafic, également influenceur sur les réseaux sociaux, a été mis en examen en février dernier à Paris pour « escroquerie et usage de faux. ». Un trafic de fausses vignettes très fréquent Si l’on en croit les propos d’une fonctionnaire de police, le trafic de fausses vignettes est un phénomène beaucoup plus fréquent qu’on ne l’imagine. « De nombreux jeunes roulent avec ces timbres de pacotille sur leur parebrise et parviennent à échapper aux contrôles routiers ». De plus, le journal s’appuie sur plusieurs exemples de perquisitions où des macarons d'assurance contrefaits ont été saisis. La France reste l’un des derniers pays Européen à exiger de ses ressortissants qu’ils présentent un justificatif au format papier pour prouver leur adhésion à un contrat d’assurance auto. À titre de comparaison, en Allemagne le format papier n’est plus obligatoire depuis 2008 et ces documents ne sont pas exigés pour rouler au sein de l'Union européenne (UE), de l'Espace économique européen (EEE) et en Suisse. En France, des discussions entre France Assureurs (fédération des compagnies d’assurance) et le gouvernement sont toujours en cours afin de trouver une alternative acceptable, pour compenser la possible suppression de la vignette verte à l’avenir. Et ainsi mettre fin à ce juteux trafic.