Le géant californien, dont l’activité est centrée sur la mobilité, n’a pas échappé aux impacts de la pandémie et des restrictions sanitaires. Conséquence : il se trouve à nouveau dans le rouge, selon les résultats communiqués le 10 février dernier. Son patron reste cependant optimiste. Il espère réaliser un bénéfice trimestriel sur son prochain exercice. En 2019, lors de son entrée en bourse, Uber a beaucoup misé sur la diversification de son activité. L’entreprise californienne la considérait comme une partie intégrante de sa stratégie de croissance. Cherchant à développer sa base de clientèle, elle voulait mettre en avant une application qui donne accès à plusieurs services à la fois. Le temps a pourtant eu raison de la firme. Et après les différentes acquisitions réalisées, elle semble afficher la volonté de revenir sur ses bases. Il s’agit de la livraison de repas, à laquelle s’ajoutent les VTC. Un relancement qui devrait avoir un impact sur le marché des assurances auto. De nouvelles acquisitions pour renforcer l’activité de livraison Le VTC semble être la seule diversification qui ait abouti. Uber compte désormais sur cette activité, relancée à la fin de l’année, et la livraison à domicile pour se redresser. D’ailleurs, cette dernière lui a permis de réduire l’ampleur des dégâts en 2020, en pleine pandémie. En effet, confinés chez eux, les clients continuent à commander leurs repas en ligne. Cela a permis à Uber Eats de devenir la branche la plus rémunératrice de l’entreprise californienne en 2020. Un résultat qui a incité le groupe à mener de nouveaux investissements. D’un côté, il a racheté Postmates, une plateforme spécialisée dans la livraison de repas. Pour cela, il a déboursé 2,65 milliards de dollars en juin 2020. Il a également fait l’acquisition de Drizly, leader de la livraison d’alcools aux États-Unis. Cela lui a coûté 1,1 milliard d’euros. Cela dit, un plus grand investissement semble nécessaire pour retrouver des résultats positifs. Le bilan de son dernier exercice en 2020 fait état d’un déficit de 6,8 milliards de dollars sur l’année. Fin des investissements dans la mobilité autonome et aérienne Le chiffre est déjà loin des 8,5 milliards subis en 2019. Mais cela fait 12 années consécutives qu’Uber se trouve dans une situation critique. Mettre de côté les activités qui rapportent sur le long terme parait être la solution la plus judicieuse. Il s’est ainsi séparé de Jump, sa filiale de vélos et de trottinettes électriques. Elle a été cédée à Lime Aurora. Joby Aviation s’est également offerte Uber Elevata, sa division spécialisée dans la mobilité aérienne. Les pertes subies se sont en outre traduites par une réduction des effectifs au niveau de ses différentes filiales. Cela a été le cas chez Postmates dont l’effectif a été diminué de 15 %. Même le patron fondateur n’a pas été épargné. Alors que le groupe réunissait 26 900 salariés début 2020, il compte 21 000 employés actuellement. Malgré la situation, Uber se veut optimiste. Il compte réaliser au moins un bénéfice trimestriel positif pour l’exercice en cours, sans les intérêts, les dépréciations, les impôts et l’amortissement. Sa stratégie semble, pour l’heure, être efficace. Ses titres sont passés de 45 dollars à 63,18 dollars au cours de l’annonce.