Le 10 mars dernier, Mitsubishi Motors a officialisé sa décision de rester sur quelques segments de marché en Europe. Dans cette perspective, elle commencera à commercialiser deux modèles Renault à l’horizon 2023. Un plan qui divise les concessionnaires automobiles français. Alors que certains s’inquiètent, d’autres considèrent qu’il s’agit d’une opportunité à saisir. Après avoir envisagé un retrait en juillet 2020, le constructeur japonais poursuivra finalement ses activités sur le marché européen. Cependant, seule une sélection de pays (dont la France) sera concernée par ce maintien. C’est ce que nous révèle l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi dans son communiqué de presse publié le 10 mars dernier. Dans les détails, la marque aux diamants élargira sa gamme avec deux voitures produites par Renault, et ce, d’ici 2023. Une affaire à suivre pour le secteur des assurances auto, la concession ou la distribution… Par rapport à ces deux derniers points, les opinions des opérateurs divergent. Certains ont réagi positivement à l’annonce tandis que d’autres ont exprimé leurs inquiétudes. Une bonne nouvelle pour le concessionnaire Guyot Camille Guyot, directeur général du groupe éponyme, a montré sa satisfaction à l’annonce de la nouvelle. Pour cause, son entreprise pourra poursuivre la distribution de la marque japonaise. À cela s’ajoute la promesse d’un développement grâce aux bons résultats que l’union des trois enseignes affiche. Le cadre résume : […] C’était un peu la douche froide d’apprendre (…) le retrait de la marque en Europe […]. Camille Guyot Pour rappel, le concessionnaire n’a commencé à commercialiser les modèles Mitsubishi qu’en juin 2020. D’après Camille Guyot, on peut espérer une vraie coordination au sein de l’alliance, vu l’habileté dont elle fait preuve dans sa reconstruction. Cependant, le bilan de la récente décision ne sera connu que dans deux ans. En attendant, le directeur général annonce : […] À nous de mettre en route des projets et de vendre nos produits au mieux […]. Camille Guyot Dans cette optique, il compte principalement sur le modèle Eclipse Cross qui arrivera prochainement sur le segment des SUV. Un plan mal établi pour d’autres acteurs De son côté, le dirigeant et fondateur du groupe GCA, David Gaist, espère un résultat positif sans trop y croire. En faisant référence à ses sites à Rennes et à Nantes, il déclare : […] Ce n’est pas du tout le gros de mon chiffre d’affaires donc on attend la suite et on verra bien […]. David Gaist Pour lui, le plan avancé par la marque aux diamants laisse entrevoir un manque de base solide. Par ailleurs, le responsable critique l’approche qu’elle a adoptée jusqu’à présent dans la réalisation de ses programmes. Dans le même ordre d’idée, un distributeur anonyme affiche clairement ses doutes concernant le plan présenté. Selon ses explications, les deux années prévues pour la mise en place du projet se révèlent trop longues. Cela peut notamment : […] Laisser le temps à une partie du réseau de jeter l’éponge et donc au constructeur de ne pas payer les indemnités […]. De surcroît, ils seront mis sous pression pour le réapprovisionnement.