Le gouvernement a mis en place un fonds destiné à aider les salariés licenciés dans leur reconversion. Celui-ci sera alimenté à hauteur de 20 millions d’euros par Stellantis et Renault contre 30 millions d’euros pour l’État. Par ailleurs, ce dernier entend soutenir le secteur de la fonderie en instaurant un bonus lié à l’achat d’un véhicule utilitaire électrique. À l’heure actuelle, la fonderie automobile française se trouve en proie à différents troubles. Avec la pandémie, la production de voitures est passée de 2,2 millions à 1,3 million d’unités entre 2019 et 2020. En parallèle, la révolution électrique et la fin du diesel accélèrent la mutation. Face à cette situation, le gouvernement français souhaite accompagner la transition de la filière. Le 26 avril dernier, il a annoncé la création d’un fonds qui bénéficiera aux salariés des fonderies de l’automobile. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, indique que la contribution de l’État s’élèvera à 30 millions d’euros. La participation des régions sera sollicitée, avance-t-il. Appuyer la reconversion De leurs côtés, les groupes Stellantis (fruit de la fusion entre FCA et PSA) et Renault verseront 10 millions d’euros chacun. L’objectif du fonds consiste à assister les salariés licenciés dans leur reconversion. Ce qui s’effectuera à travers différents dispositifs tels que des aides au déménagement, des plans de formation, etc. Dans les semaines à venir, les responsables apporteront plus de détails concernant les opérations. Par la signature d’un avenant au contrat stratégique de la filière automobile, le gouvernement a également prévu une multitude de mesures. À ce titre, l’enveloppe de 150 millions d’euros destinée à soutenir les projets structurants sera maintenue jusqu’à l’année prochaine. L’État accélèrera la mise en place de stations à recharge rapide sur autoroute. Enfin, l’achat de voitures utilitaires neutres en carbone ouvrira droit à un bonus. Pour ces types de véhicules, le plafond de 60 000 euros sera levé. Une situation à suivre, notamment pour les acteurs en assurances auto. De nombreux établissement en difficulté Dans ce contexte, nombreuses sont les fonderies qui se trouvent aujourd’hui placées en redressement judiciaire. C’est le cas de l’aveyronnaise Jinjiang Sam. Il en est de même pour l’entreprise Alvance de Sanjeev Gupta. Par ailleurs, certaines enseignes, à l’instar de FVM en Meurthe-et-Moselle, font face à une liquidation. Et en Bretagne, Renault a procédé à la vente de son usine de Caudan. Par rapport à cela, le directeur général de la Fédération Forge Fonderie, Wilfrid Boyault précise que le fonds permettra de : […] Traiter la problématique des entreprises du secteur qui ne pourront être sauvées. Wilfrid Boyault Toutefois, il estime que certains professionnels ne sont pas grandement affectés par la conjoncture. Il préconise ainsi de les aider à se diversifier davantage et à accroître leur compétitivité. À noter que l’automobile représente 41 % du chiffre d’affaires de l’activité Fonderie et pourvoit 30 000 emplois directs. Afin de financer des projets de modernisation, l’État a déjà injecté 14 millions d’euros d’aides publiques dans les sociétés de fonderie. En outre, Bruno Le Maire entend stimuler la consolidation du secteur.