Dans un contexte de taux d’intérêt toujours très attractifs, la part de l’assurance emprunteur dans le coût total d’un crédit immobilier augmente. Pour certains profils, cette protection pèse autant, voire plus que les intérêts. Or, trop de futurs propriétaires négligent cet aspect au moment de la souscription de l’emprunt. Pourtant, des montants importants sont en jeu. Résiliation d’assurance pendant la 1re année ou à échéance annuelle Pour réduire le coût de son assurance de prêt et par conséquent, de l’ensemble de la dette, l’idéal est de chercher une bonne formule déléguée en même temps que l’offre de crédit. Mais souvent focalisés sur le taux d’intérêt, les emprunteurs n’y pensent qu’après l’obtention des fonds. Depuis 2014, la loi Hamon leur permet de résilier et remplacer leur assurance durant la première année du prêt. Encore faut-il avoir le courage de se lancer dans de nouvelles formalités administratives après celles de l’acquisition du logement, le déménagement, les éventuels travaux… Heureusement, la législation a récemment évolué en introduisant le droit à la résiliation annuelle de l’assurance de prêt pour les prêts contractés conclus depuis début mars. La mesure concernera tous les contrats de crédit en cours à partir du 1er janvier 2018. Pour autant, l’offre de groupe de la banque reste intéressante pour certaines catégories d’emprunteurs. Un calcul minutieux est indispensable pour évaluer la pertinence du recours à une assurance alternative. Des économies conséquentes grâce à la délégation Mais de manière générale, pour les emprunteurs, la différence de coût entre la protection proposée par le prêteur et les offres d’assureurs indépendants est généralement conséquente à garanties égales. Les jeunes sans ennui de santé et non-fumeurs ainsi que les seniors sont les plus concernés par ces économies potentielles sur l’assurance de prêt. Le changement de réglementation devrait aussi profiter aux emprunteurs dont la situation de santé s’est améliorée. Ce sont par exemple les anciens fumeurs, les personnes ayant suivi un régime pour se débarrasser de leur excès de poids, etc. La renégociation d’assurance de prêt est en effet possible en cours de prêt, avec des réductions significatives à la clé. L’une des raisons de tels écarts entre les propositions des banques et des assureurs tient notamment au mode de calcul des mensualités. Chez les premières, elle est lissée sur toute la durée du crédit, mais pour les seconds, elle est supérieure en début de contrat. Les spécialistes du secteur recommandent de prendre une assurance alternative dont la cotisation est plus faible que celle des autres dès la première mensualité.