Dans un contexte de taux très faibles, la part de l’assurance dans le coût total du prêt est quasiment égale à celle des intérêts. Sachant qu’opter pour une formule déléguée par rapport au contrat de groupe d’une banque peut réduire son montant du tiers, le choix de sa protection est essentiel. Importance croissante de l’assurance emprunteur Les taux des crédits immobiliers ont atteint des seuils historiques et ne sont pas près de remonter. D’une part, grâce à des conditions de refinancement exceptionnelles, les banques maintiennent leur politique incitative, d’autant que le prêt logement est un produit d’appel. Par ailleurs, à quelques semaines de la fin de l’année, toutes n’ont pas atteint leurs objectifs commerciaux pour 2016. C’est pourquoi l’assurance emprunteur devient un élément clé du financement. Cette garantie indispensable à l’obtention du crédit demandé est pourtant négligée par la plupart des candidats à la propriété, alors que c’est une source d’économies non négligeables. En effet, pour un profil identique, le montant de la cotisation peut varier du simple au triple selon le type de police : celle de la banque prêteuse ou une assurance déléguée souscrite auprès d’un établissement spécialisé, au niveau de couverture équivalent, mais au tarif plus attractif. Gain notable sur le total du financement En matière d’assurance emprunteur, un petit écart de taux permet un gain important, car elle est calculée sur le capital de départ. À l’inverse des intérêts, basés sur le capital restant, même une différence de 0,1 % a une conséquence notable. Nos spécialistes recommandent d’ailleurs, pour minimiser le coût global de son crédit logement, de chercher la meilleure assurance de prêt plutôt qu’essayer de grappiller quelques points sur les intérêts. Pour comparer les offres des assureurs, il faut réclamer à sa banque la liste des critères qu’elle exige et prendre un contrat présentant des garanties équivalentes. Pour ceux qui sont dans la première année de leur prêt, tout n’est pas perdu. Grâce à la loi Hamon, la résiliation et le changement sont autorisés. Malheureusement, le dispositif est peu connu, privant les emprunteurs d’une opportunité. Quant aux autres, ils redoutent des formalités complexes, d’autant que les banques, réticentes à céder un produit très rentable, ne font rien pour faciliter la démarche. Récente évolution législative sur la résiliation annuelle Les députés viennent d’adopter un amendement (à la loi Sapin II) afin d’étendre le droit à la résiliation à échéance annuelle aux assurances emprunteurs. Ainsi, comme avec les assurances auto/moto ou habitation pendant toute la durée du crédit. Ce changement pourrait intensifier la concurrence sur le secteur et favoriser les consommateurs, avec des tarifs moindres pour une meilleure couverture. Une fois que les modalités seront fixées, tant pour les emprunts en cours que les futurs, des centaines de milliers de Français pourraient payer plus de 2000 € en moins en moyenne.