Dans un contexte de concurrence accrue et de course à la nouvelle technologie, les banques misent sur l’assurance pour rester compétitives. Les bancassureurs continuent de se tailler la part du lion en assurance auto et habitation. Assurance : un puissant levier de croissance Le contrecoup de la crise et de la montée en puissance du digital commencent à se faire sentir. Dans leurs métiers historiques, les banques continuent de perdre du terrain au profit des Fintech, ces startups spécialistes des finances et des nouvelles technologies. Les marges sont faibles et les secteurs-clés de leur activité amorcent un déclin inéluctable. Et pour ne rien arranger : les taux historiquement bas mettent la pression sur leurs activités historiques de banque commerciale. Contraints de revoir leur modèle économique, les établissements de crédit entendent plus que jamais s’imposer en tant que bancassureurs. Ce virage stratégique semble d’ailleurs payant, puisque sur les dernières années, l’assurance a fortement pesé dans leurs résultats. Par exemple, pour le cas Crédit Mutuel, le pionnier de la bancassurance dans les années 70, cette activité est devenue son « deuxième métier ». Alors que chez BNP Paribas, les activités d’assurance ont pesé pas moins de 1,3 milliard d’euros dans les résultats bruts du groupe bancaire, soit une progression de +6,8 % par rapport à 2014. Au Crédit Agricole, la contribution des métiers d’assurance au résultat net part du groupe est en forte hausse de +13,3 % à 1,18 milliard d’euros. Quant à la Société Générale, sa filiale spécialisée dans l’assurance, Société Générale Insurance, a réalisé un résultat net de 337 millions d’euros, en croissance de +10 %. Les banques accélèrent la cadence Mais les établissements de crédit ne pensent pas s’arrêter en si bon chemin.Ils entendent désormais passer à la vitesse supérieure dans la bancassurance, surtout dans les activités dites de « risques », tels que l’auto, la santé, la prévoyance, ou encore l’assurance emprunteur. BPCE a logé toutes ses activités d’assurance au sein de sa filiale Natixis. Avec la progression du volume d’affaires nouvelles d’assurance-vie et de prévoyance distribuées dans les agences des Caisses d’Épargne et la forte croissance des cotisations d’assurance-dommages (+11 % de chiffres d’affaires), le groupe se trouve sur la bonne trajectoire pour atteindre les 10 milliards de chiffres d’affaires en 2017 (contre 6,1 milliards d’euros en 2015). De son côté, la Banque Postale est sur le point de finaliser le rachat de la participation de CNP Assurances qui lui permettrait d’élargir ses domaines de compétences dans l’assurance non-vie.