En dépit de diverses réformes sur le marché de l’assurance de prêt immobilier, les banques continuent à freiner le changement. Le niveau de garantie, notamment, reste en net décalage par rapport aux tarifs. Les réformes de l’assurance emprunteur n’ont entraîné aucune évolution des garanties La loi Lagarde de septembre 2010 a apporté la première évolution en instaurant la délégation d’assurance pour emprunt. Cette disposition donne aux souscripteurs d’un crédit à l’habitat le droit de choisir librement l’assurance pour le couvrir. Concrètement, ils ne sont plus contraints d’accepter le contrat groupe de la banque qui leur octroie les fonds. Quant à la loi Hamon, entrée en vigueur en juillet 2014, elle leur permet de résilier et de remplacer leur assurance initiale au cours des douze mois suivant la signature du prêt. Mais alors que l’on attendait de cette ouverture à la concurrence une réaction des banques, notamment une extension des garanties, aucune évolution n’a été observée sur ce point. Leur seule action a été de s’accorder sur une liste de garanties « minimales » destinées à servir de référence pour l’établissement de leurs contrats. Les garanties sont en décalage avec les tarifs Un an après la mise en place de cette fameuse liste, un spécialiste de l’assurance de crédit, s’est penché sur les offres de différents établissements bancaires. Parmi les enseignes concernées par l’étude, certaines ne proposent que 4 ou 5 des 13 garanties considérées par le cabinet. BNP Paribas est le meilleur élève avec 11 garanties proposées. Cet expert note par ailleurs que les protections sont loin d’être en phase avec les tarifs appliqués. Pour une couverture équivalente, les écarts peuvent être très importants. C’est la raison pour laquelle tous les experts recommandent aux futurs propriétaires de prendre le temps de comparer plusieurs options. Le plus surprenant dans ce manque évident d’effort de la part des banques pour séduire les clients avec des contrats mieux adaptés, c’est qu’elles sont réticentes à les laisser partir chez des assureurs tiers.