Andrew Bailey, le nouveau directeur général de la FCA au Royaume-Uni prend son poste dans un contexte économique et constitutionnel des plus difficiles. La position la plus élevée en matière de contrôle financier était déjà difficile avant le vote du Brexit, qui a fait l’effet d’un séisme sur le secteur. Plusieurs défis attendent le nouveau directeur général de la FCA Succédant à Martin Wheatley, l’ancien chef de l’autorité de régulation prudentielle de la Banque d’Angleterre vient de prendre la tête de la FCA. Pour les experts, un tel profil avec une stature internationale est indispensable pour négocier correctement les futures relations avec l’Europe et gérer une autorité, dont le rôle est appelé à changer considérablement. Cette nomination a soulevé la question d’un éventuel excès d’influence du Trésor et de la Banque d’Angleterre sur la FCA. Mais la situation a éclipsé les désaccords entre les politiciens, les pouvoirs publics et les régulateurs. L’arrivée de M. Bailey coïncide notamment avec l’entrée en vigueur de nouvelles règles strictes sur le capital des banques et la liquidité. Pour les experts, M. Bailey, qui a une solide carrière à la banque centrale, doit se concentrer sur la stabilité des marchés financiers, même si d’autres dossiers délicats l’attendent, dont la fixation d’une date limite pour l’indemnisation des clients dans le cadre du scandale concernant la vente abusive d’assurance emprunteur. Le PRA jouera également un rôle très important Mais la FCA a assuré qu’elle va continuer à remplir ses fonctions habituelles en matière de réglementation des marchés, auxquelles s’ajoute la supervision de 70.000 sociétés financières et de diriger une institution dont la direction avait été mise en doute. M. Bailey a tenu à se distinguer de son prédécesseur, en affirmant qu’il n’appliquerait pas le principe du « tirer d’abord, poser des questions ensuite », propos ayant soulevé la question de la sagesse des amendes records pour faute des banques. Il a également souligné, tant dans ses discours publics que ceux adressés au personnel de la FCA avant sa prise de fonction qu’il privilégie la conduite et la culture dans les conseils de la City. Au PRA, Sam Woods, un ancien haut fonctionnaire au Trésor, remplace M. Bailey. Le PRA jouera également un rôle très important au cours des prochaines semaines après avoir passé les semaines précédant le référendum à tester les bilans des banques et à leur ordonner de stocker des liquidités dans les succursales dans l’éventualité de gros retraits par la clientèle. Sam Woods, réputé pour être un excellent technocrate, possède tous les atouts pour relever le défi avec succès.