En dépit d’une baisse de rentabilité ces dernières années, l’assurance-vie reste un produit très prisé des Français pour faire fructifier leur épargne. Chute de la rentabilité de l’assurance-vie La rentabilité annuelle moyenne des contrats d’assurance-vie est passée de 4,8 % à 2,5 % entre 2002 et 2014. Cette baisse a poussé un grand nombre d’épargnants à opter pour d’autres placements, notamment les contrats multi-supports, à la rémunération plus intéressante, bien qu’ils ne soient pas totalement garantis. Son déclin et la disparition de nombreux fonds en euros n’empêchent pas l’assurance-vie de rester un placement apprécié, avec 500 milliards d’euros placés. Les supports en unité de compte proposent également des placements relativement rémunérateurs, parmi lesquels l’assurance-vie est la plus avantageuse. En effet, le taux du livret A par exemple est tombé à 0,75 %, entraînant un transfert des fonds, surtout les fonds en euros. Dans ce contexte de chute, les efforts de conquête des assureurs pour les unités de comptes n’auront pas eu les effets escomptés. Forte baisse due à la politique de la BCE Cette décroissance fulgurante qui nourrit le fond en euros est attribuée à la politique de la Banque Centrale Européenne, qui maintient les taux à des niveaux historiquement faibles (y compris les taux d’assurance prêt immobilier) et réduit la marge de manœuvre des assureurs. Or, l’assurance-vie se destine à fournir une prise en charge financière au souscripteur en cas de décès ou de survie. Concrètement, l’assurance-vie est la restitution à l’assuré des cotisations qu’il a payées durant sa vie. Par ailleurs, en s’inscrivant sur le long terme, ce contrat doit permettre de faire fructifier un capital et de donner droit à une fiscalité attractive au moment de la succession. Ce repli du taux de rendement n’affecte pas uniquement le marché de l’assurance-vie, mais également celui de l’épargne, dont il représente 40 %. Cette proportion élevée s’explique par la présence sur ce secteur de grands groupes et d’associations telles que CNP Assurances, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BNP Paribas, Axa, Société Générale, Generali, Allianz, en plus des acteurs locaux et CGPI. La perte totale de rentabilité de l’assurance-vie semble malheureusement vouée à se poursuivre, à moins d’un changement de politique monétaire.