Les banques françaises dépassent leurs homologues britanniques au classement des plus grandes banques, portant un nouveau coup dur au secteur financier après le Brexit. Le Royaume-Uni recule au classement des plus grandes banques mondiales Les bénéfices des banques britanniques se sont réduits de plus du cinquième (22 %) l’année dernière, tombant à 18.9 milliards £ selon le magazine commercial The Banker. Cette chute est due notamment à la spéculation croissante concernant la décision de nombreuses banques d’investissement de déménager leur personnel à Paris, Francfort ou Dublin Avec ce repli, le Royaume-Uni perd une place au classement mondial annuel de la « league », passant de la sixième à la septième place. Il a été devancé par la France, qui a gagné trois places, remontant de la septième à la quatrième place grâce à des bénéfices en hausse de 30 % à un peu moins de 31 milliards de livres. Les établissements britanniques ont été affectés par plusieurs facteurs, de la récession économique en Asie au scandale des assurances de prêt immobilier vendues abusivement, et qui les ont contraints à payer et provisionner des sommes astronomiques. L’unique banque basée outre-Manche dans le top 10 est HSBC, qui occupe la neuvième place. L’avenir du secteur financier britannique repose sur les négociations du Brexit Ces nouvelles arrivent alors que la victoire du Brexit a relancé les spéculations susceptibles d’impacter les géants du secteur financier du Royaume-Uni. Rumeurs En effet, des rumeurs enflent sur le transfert des salariés de certaines banques d’investissement vers d’autres capitales européennes, notamment en France, en Irlande et en Allemagne, qui pointe uniquement à la 28e place du tableau. Brian Caplen, rédacteur en chef du magazine, estime que le nombre d’emplois perdus dans les services financiers britannique pourrait s’élever à 25 000 si le gouvernement ne parvient pas à négocier de bonnes conditions pour la sortie du pays de l’UE. Pour lui, le point le plus critique pour les banques est le maintien de leur droit à vendre leurs services financiers au Royaume-Uni à travers l’Union.