Une victime du Bataclan s'est fait refuser un assureur en raison de son stress post-traumatique. Un arrangement a finalement été trouvé. Une victime d'attentat classée personne à risque Après les attentats de Paris, les assureurs s'étaient engagés à faciliter les démarches des victimes pour être indemnisés. Mais l'interview diffusée récemment par le Magazine de la Santé sur France 5 vient rappeler que le cauchemar n'est pas oublié par tout le monde. Sortie heureusement indemne de l'attentat du Bataclan, Laurence décide de consulter tout de suite un psychologue, comme beaucoup d'autres victimes, pour éviter d'ultérieures séquelles psychiques. Et elle tente de reprendre une vie normale, notamment en poursuivant ses démarches pour acheter un appartement. Ayant obtenu son prêt avant le 13 novembre, elle remplit son dossier pour l'assurance emprunteur et précise dans le questionnaire de santé qu'elle est suivie par un psychologue spécialisé, étant au Bataclan le soir de l'attentat. Mais son assureur refuse de la couvrir, motivant sa décision par « l'état de stress post-traumatique… suite aux attentats de Paris » et décide d'ajourner son dossier de quelques mois. Quelle solution pour les personnes à risques ? Dans sa lettre de refus, le praticien propose à Laurence de faire appel, si elle le souhaite, à la Commission de la médiation chargée de vérifier l'application correcte de la Convention AERAS. Cette convention, signée par les professionnels de la banque et de l'assurance, les associations et les pouvoirs publics, vise depuis 2007 à améliorer en France l'accès au crédit et à l'assurance des personnes ayant ou ayant eu un problème grave de santé. La Convention AERAS (s'Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) vient d'ailleurs de faire l'objet d'une mise à jour pour la mise en œuvre du « droit à l'oubli » et préciser, suivant les maladies, les conditions d'accès à l'assurance emprunteur sans surprime ni exclusion. Depuis cette mésaventure, l'assureur aurait proposé un arrangement, finalement accepté.