À la signature d'un emprunt immobilier, vous êtes libre de choisir l'assurance emprunteur proposée par votre banque ou celle d'un concurrent. Faire jouer la concurrence Depuis septembre 2010, la loi Lagarde supprime le pouvoir des banques de conditionner leur signature sur un contrat de prêt immobilier à la souscription de leur propre assurance emprunteur. Vous pouvez faire jouer la concurrence et choisir librement la compagnie qui va assurer votre emprunt. Seule condition : les garanties contractuelles doivent être équivalentes à celles demandées par la banque. Avec 8,5 milliards de primes chaque année, le marché de l'assurance de prêt est une manne non négligeable que contrôlent les banques à 85 %, en exigeant la signature de leur contrat de groupe à chaque emprunteur. Avec cette ouverture définitive à la concurrence, les courtiers en assurances et/ou en crédits ont un net avantage : ils peuvent mettre en concurrence les offres des compagnies d'assurances. Et l'intérêt pour l'emprunteur est loin d'être négligeable. Prenons l'exemple d'un emprunt sur 20 ans de 150 000 € souscrit par un couple de 35 ans : la signature d'une assurance de prêt avec un courtier pourra lui faire économiser jusqu'à 18 000 €, avec des garanties similaires, voire supérieures à celles du banquier. Les banques ne jouent pas le jeu Depuis début 2016, chaque emprunteur doit recevoir de sa banque une Fiche standardisée d'information (FSI) qui regroupe non seulement les détails de l'emprunt, mais aussi les clauses de garanties de l'assurance. Selon la loi, la banque ne peut pas refuser la délégation d'assurance auprès d'une compagnie concurrente si les garanties sont au moins égales. DécalageDans la réalité, les établissements bancaires traînent des pieds face aux adeptes de la délégation d'assurance dont les dossiers risquent soudain de prendre beaucoup de temps à être traités ou pour qui il va être très difficile de garantir le taux négocié. Suite à plusieurs plaintes pour non-respect du libre choix de l'assurance de prêt, l'Association de défense UFC-Que Choisir va aujourd'hui jusqu'à menacer les établissements récalcitrants d’entamer un recours pour abus du droit des consommateurs. Même si seulement 3 emprunteurs sur 10 profitent de cette liberté de choix de nos jours, cette possibilité de faire jouer la concurrence reste un gros avantage pour le consommateur.