Dans la négociation d'un crédit immobilier, il est important de faire jouer la concurrence sur la partie assurance emprunteur, car son coût peut représenter 30 % du montant total du crédit. Le droit de choisir L'assurance emprunteur, dans le cadre d'un crédit immobilier, va prendre en charge le remboursement restant du crédit en cas de décès, d'invalidité ou d'incapacité de travail, voire en cas de perte d'emploi. Sans être obligatoire, elle est exigée par les banques pour l'octroi d'un crédit. Depuis la loi Lagarde de 2010, portant réforme du crédit à la consommation, l'emprunteur peut librement choisir cette assurance de prêt, à condition qu'elle offre des garanties « au moins équivalentes » à l'assurance groupe proposée par la banque. Et avec la loi Hamon de 2014, il est possible de changer d'assurance emprunteur pendant un an après la signature du prêt, toujours avec les mêmes conditions. Cette assurance individuelle est surtout avantageuse pour les meilleurs profils, comme les jeunes, ou chez les moins de quarante ans, les non-fumeurs, les cadres et les gros montants à couvrir. De même, en cas de besoin d'une garantie spécifique, comme pour la pratique d'un sport, ou pour les cas d'exclusion du contrat standard de la banque, le recours à ce type d'assurance présente un réel intérêt. Une mise en pratique pas toujours simple Même si la délégation d’assurance est un droit, certaines banques ne jouent pas le jeu et réservent leurs « meilleures offres » aux emprunteurs qui choisissent leur assurance de groupe. C’est ainsi que les établissements financiers doivent justifier les raisons de leur refus en fonction d'une série de points permettant de vérifier la non-équivalence de couverture. Mais nous avons constaté que quelques banques usent de tous les artifices pour refuser concrètement cette délégation, allant même jusqu'à oublier de fournir à leur client emprunteur la fiche standardisée d'information (FSI), pourtant obligatoire, et seul moyen de comparer réellement les contrats. Compte tenu de l'importance des économies possibles avec cette délégation, il est fortement conseillé de s'informer le plus en amont possible de ses droits en fonction de son profil, quitte à faire appel à un courtier. De même, votre situation pouvant changer, il est important de faire intégrer une clause prévoyant une renégociation possible à chaque anniversaire du contrat d'assurance, seul moyen de résilier son ancien contrat, selon une récente décision de la Cour de cassation.