L’hypothèque rechargeable a été au cœur de plusieurs scandales au cours de l’histoire. De plus, c’est un produit très spécifique qui ne convient pas à tous et qui doit être vendu par des spécialistes. Un des plus gros scandales du secteur financier Dès 1991, le gouvernement aborde le scandale des régimes de revenu résidentiels et les prêts hypothécaires à appréciation partagée, vendus massivement aux consommateurs dans les années 80 et 90. Or, ces produits ne convenaient pas à tous ; beaucoup se sont retrouvés surendettés à cause de coûts et d’intérêts exorbitants sur les prêts, d’autres ont même perdu leur maison. Malgré la mise en place d’un comité de régulateurs par le gouvernement, les observateurs se demandent toujours si le cas de ces milliers de retraités entraînés dans des investissements totalement inadaptés a été correctement traité. Même avec la réglementation du secteur, l’hypothèque rechargeable semble donc vouée à peser comme une ombre sur le secteur financier, comme les politiques de dotation et l’assurance de prêt immobilier. Un produit technique pour les entreprises spécialisées Bien que l’hypothèque rechargeable ait évolué depuis, certains conseillers rechignent à la proposer, le marché étant relativement immature et considéré comme « à risque ». Cependant, de nombreuses entreprises ayant des conseillers compétents et expérimentés et des procédés rigoureux n’hésitent pas à se spécialiser. Les clients doivent par ailleurs comprendre qu’il s’agit d’un investissement de long terme, inadapté pour répondre à des besoins en financement immédiats. Les clés sont de ne jamais s’endetter au-delà de la valeur de leur propriété et de leur capacité de remboursement. Le produit ne convient pas non plus aux ménages qui projettent de déménager (bien que l’hypothèque puisse être portée sur d’autres propriétés), ou ceux qui souhaitent laisser la pleine jouissance de leurs biens en héritage. Les clients doivent prendre des conseils financiers et juridiques avant de prendre une hypothèque, et tenir compte du fait que celle-ci peut impacter leur droit aux prestations de l’État. À cette équation s’ajoutent les éventuelles dépenses d’aménagement et frais juridiques et de conseil. Des clients plus jeunes aux besoins différents Aujourd’hui, l’emprunteur typique est âgé de 69 ans, mais de plus en plus de clients plus jeunes commencent à s’y intéresser. Au 2e semestre 2015, 18 % des nouveaux clients avaient entre 55 et 64 ans et cherchaient à compléter leur future pension, solder des dettes en cours ou préparer leur succession. Pour maîtriser tous les détails du produit et orienter efficacement chaque client, avec des solutions alternatives si nécessaire, les conseillers doivent se doter de toutes les qualifications nécessaires et les autorisations réglementaires. Ceux qui estiment ne pas avoir suffisamment de clients pour l’hypothèque rechargeable pour engager de tels coûts peuvent nouer des partenariats avec des établissements spécialisés. Un Conseil existe par ailleurs pour promouvoir des normes élevées de conduite et de pratique en prodiguant des conseils, en accompagnant les nouveaux arrivants sur le marché et en favorisant les relations avec les professionnels de domaines connexes. Il ambitionne également de mettre des programmes de formation en place pour faciliter la tâche des conseillers dans un domaine de la planification financière à la complexité croissante. Les clients disposent quant à eux de différentes ressources : comparateurs et simulateurs en ligne, guides téléchargeables, etc.