La Royal Bank of Scotland annonce une perte 2,04 milliards de livres pour la première moitié de l’année à cause de 1,3 milliard de livres en indemnisations des clients dans l’affaire des PPI et autres frais juridiques. Hausse des pertes de la RBS L’établissement, soutenu par l’Etat et propriété du contribuable à 73 %, a provisionné 450 millions de livres au titre de dédommagement des victimes du scandale des ventes abusives de polices d’assurance emprunteur suite à la récente décision de la Financial Conduct Authority de repousser à 2019 la date limite de dépôt des plaintes. La RBS a également dû supporter 630 millions de livres en frais de restructuration, et presque autant pour les litiges créés par les actionnaires concernant son plan de sauvetage. Les pertes, qui ont crû de 179 millions de livres l’année dernière, reflètent également l’impact du 1,2 milliard de livres payé au Trésor pour racheter une partie des 45 milliards de livres injectés pour la renflouer. La banque a par ailleurs abandonné ses projets de scission d’avec Williams & Glyn en raison de la complexité et des coûts de création d’une nouvelle plate-forme bancaire. Cependant, elle maintient son engagement de vendre le réseau d’agences, avec Santander comme potentiel repreneur. En bonne position pour aider les clients Pour son activité principale, la banque a enregistré un bénéfice d’exploitation de 1 milliard de livres après ajustement au deuxième trimestre, s’élevant à 2 milliards de livres à fin juin. La perte de RBS était de 1 milliard de livres, notamment à cause d’une provision de 118 millions d’euros (99,3 millions livres) liée aux prêts hypothécaires à taux variable irlandais pour la période. Elle a par ailleurs réalisé la plus forte croissance au Royaume-Uni, avec des prêts nets dans l’économie locale plus élevés que toute autre banque pour le premier semestre. Important Malgré les difficultés, la RBS s’estime donc en bonne position pour aider ses clients à relever les défis engendrés par le ralentissement économique attendu au Royaume-Uni. Elle semble ainsi réagir à l’avertissement du gouverneur de la Banque d’Angleterre aux banques, affirmant qu’elles n’ont « aucune excuse » pour suspendre le crédit suite à la décision de réduire les taux d’intérêt et de lancer une série de mesures pour soutenir les prêts bancaires. Préparation aux conséquences du Brexit Dans le contexte de faibles historiquement bas et de faible croissance actuel, la RBS anticipe néanmoins des difficultés pour atteindre ses objectifs de ratio coûts/revenus et de revenus sur le long terme d’ici à 2019. D’ores et déjà, elle se prépare aux conséquences de la décision de la Grande-Bretagne de quitter l’Union européenne. Le résultat du référendum a en effet créé un climat d’incertitude sur le marché, avec des implications encore méconnues. Elle dit être dans la deuxième phase de sa stratégie, avec un accent sur la conclusion de plusieurs problèmes hérités du passé, et la transformation de l’activité de base afin de pouvoir réaliser des bénéfices et des résultats durables et cohérents pour ses actionnaires et répondre aux attentes des clients.