Le nombre de plaintes reçues par le médiateur concernant les PPI et les packages bancaires continuent d’affluer au Royaume-Uni selon le dernier rapport en date du Financial Ombudsman Service. Les PPI toujours majoritaires parmi les plaintes reçues Les sociétés de gestion de plaintes ont massivement déposé des requêtes, dont la majorité porte sur le scandale des PPI (Payment Protection Insurance), mais également sur les packages bancaires. L’Ombudsman aurait ainsi enregistré une hausse de 8 % des dossiers reçus au cours des six premiers mois de l’année 2015, portant le nombre de nouveaux cas à 173 994. Un peu plus de la moitié de ces plaintes ont été jugées recevables. Parmi elles, celles contre les fournisseurs de PPI restent importantes, bien que leur rythme ait ralenti de 10 %, pour s’établir à 94 091 cas. Selon le médiateur en chef, si la baisse n’a pas été aussi stable et marquée que prévu, c’est en grande partie à cause de l’activisme des gestionnaires de sinistres dans ce domaine. Voilà qui va encore peser lourd sur les bilans des banques, lesquelles ont initié quatre ans plus tôt un vaste programme d’indemnisation qui se chiffre en milliards de livres. Hausse de 66 % de l’activité du médiateur depuis 2006 En parallèle, plusieurs entreprises de gestion des sinistres se sont penchées sur les packages bancaires qui proposent aux souscripteurs des services complémentaires telles que l’assurance sur leur téléphone ou des taux plus attractifs sur les prêts. Selon l’Ombudsman, c’est l’un des principaux sujets de réclamations dans les cas non liés aux PPI ; ils auraient ainsi progressé de 45 % durant l’année écoulée, atteignant un pic de 79 550 dossiers. Comme dans le cas des assurances crédits vendues abusivement aux emprunteurs, les gestionnaires de plaintes sont également largement responsables de l’augmentation substantielle du nombre de recours liés aux packages bancaires. Pour faire face à ce pic d’activité, le médiateur financier a enrichi son personnel de 100 employés supplémentaires par rapport à son effectif de 2006. Plus de 4000 spécialistes sont aujourd’hui affectés à la résolution de ces problèmes de PPI, soit concernant le produit en lui-même, soit concernant le système de compensation de la banque. L’Ombudsman affirme par ailleurs « travailler en étroite collaboration avec les entreprises et les régulateurs » pour empêcher la survenue d’un autre scandale de cette ampleur.