Avec la City désignée comme centre financier le plus important du monde, le secteur bancaire de la Grande-Bretagne repart à la hausse, et ce, malgré le scandale des PPI. C’est l’occasion de faire le point sur la situation des 4 principaux acteurs du marché. Lourd impact du scandale des PPI pour Lloyds La situation relativement stable de Lloyds pousse le gouvernement à projeter la cession de ses parts à des investisseurs privés en 2016. Bien que les profits soient en hausse au troisième trimestre 2015, la banque a été fortement impactée par les 13,9 milliards de livres provisionnés pour le dédommagement des victimes de la vente abusive de PPI (assurance prêt). À ces provisions s’ajoutent les 535 millions infligés par le régulateur pour la manière de traiter les plaintes relatives aux PPI et à leur dédommagement. Heureusement, son rythme de collecte sur le secteur privé devrait rétablir la situation de Lloyds. Déménagement du siège d’HSBC Les bénéfices avant impôts du groupe HSBC ont progressé de 32 % par rapport à l’année dernière, mais les revenus sont encore pénalisés par le ralentissement en Asie. Contrairement à ses concurrentes, la banque n’est impliquée dans aucun scandale majeur. Cependant, l’avenir reste incertain pour la banque concernant l’implantation de son siège. Si le Royaume-Uni quitte l’UE, la banque repartirait vers Hong Kong ou déménagerait aux États-Unis. Sa décision finale est attendue pour la fin de l’année. Revenus en baisse pour RBS Détenue à 73 % par les contribuables, la Royal Bank of Scotland est toujours en difficulté. Malgré le milliard de dollars engrangé avec la vente d’US Citizens Bank, ses revenus poursuivent leur baisse. La banque a également dû mettre de côté 129 millions pour régler diverses procédures judiciaires, sans compter que le Times vient de pointer du doigt son système de rémunération. RBS doit également régler son problème d’Euribor avec des dédommagements et des frais juridiques supplémentaires à la clé. Sept ans après la crise, RBS est la plus affectée. Chute de 10 % des profits pour Barclays Traversant une période de réévaluation avec des bénéfices en baisse de 10 %, Barclays réduit son portefeuille de sponsoring, y compris la Premier League. La banque a dû régler plusieurs litiges juridiques relatifs à des obligations hypothécaires aux États-Unis, auxquels s’ajoutent 94 millions de dollars pour régler le dossier Euribor. L’arrivée d’un nouveau directeur en la personne de l’Américain Jes Staley pourrait cependant apporter un changement dans un futur proche.