Plusieurs changements sont intervenus sur le secteur de l’assurance de crédit. Les spécialistes font le point pour éclairer les emprunteurs ou futurs emprunteurs, les aider à bien choisir leur protection, et de ce fait, réduire le coût total du financement sollicité. L’intérêt de l’assurance de crédit pour le prêteur et l’emprunteur Bien que non imposée par la loi, l’assurance de crédit est exigée par la banque ou l’établissement de prêt pour garantir le remboursement du capital et des intérêts correspondants, même en cas de défaillance de l’emprunteur. Ce dernier aussi est protégé, de même que ses ayants droit – si le souscripteur décède –, en cas d’invalidité ou d’incapacité de travail, ou éventuellement s’il perd son emploi. Dans près de 80 % des cas, les souscripteurs d’un crédit contractent l’assurance dite « groupe » auprès du prêteur. Les changements intervenus sur le secteur de l’assurance de crédit D’importants changements se sont produits ces dernières années. 1En 2010, la loi Lagarde a instauré la délégation d’assurance, qui accorde aux emprunteurs le libre choix de leur assureur. 2Par la suite, la loi Hamon, en vigueur depuis juillet 2014, offre aux emprunteurs la possibilité de changer d’assurance crédit douze mois à compter de la date de signature de leur contrat de prêt, pourvu que la clause de l’équivalence des garanties soit respectée. 3En outre, depuis le 1er mai 2015, lorsqu’une banque refuse un contrat alternatif, elle doit motiver sa décision en s’appuyant sur une liste prédéfinie de garanties. 4Et d’ici octobre 2015, à cette nouvelle obligation s’ajoutera une fiche d’information précisant les exigences de la banque en matière d’assurance emprunteur, facilitant ainsi la comparaison des différentes offres du marché par les consommateurs. Les freins à l’essor de l’assurance de crédit déléguée Malgré ces évolutions, dans la pratique, plus de deux tiers des emprunteurs choisissent de s’en remettre à leur banque, en souscrivant à l’assurance groupe, ou en optant pour une formule individualisée, essentiellement pour alléger les formalités. D’ailleurs, les assureurs, qui ont bien conscience de la « lourdeur » des procédures, s’efforcent actuellement d’y remédier, entre autres en développant des offres 100 % en ligne. De leur côté, les courtiers immobiliers travaillent à l’amélioration de l’information du public, qui reste un des principaux freins au développement de l’assurance de crédit déléguée, qui permet pourtant aux emprunteurs de réaliser des économies substantielles sur le coût de leur crédit.