Les taux faibles actuels réduisent la part des intérêts dans le coût total du crédit, mais tirent celle de l’assurance de prêt immobilier vers le haut : entre mai 2011 et mai 2015, elle est passée de 19 % à 40 %. Il est toutefois possible de réduire le montant de cette charge en choisissant une couverture mieux adaptée à vos besoins. Réduire les quotités Dans le domaine de l’assurance de prêt immobilier, la quotité, qui correspond au taux de protection de l’emprunteur, est le critère principal à prendre en considération. Si le dossier est soumis par une personne célibataire, l’établissement prêteur exige en toute logique une couverture à 100 %. Mais lorsque l’acquisition se fait en couple, il n’est pas nécessaire que les deux soient protégés à 100 % chacun, ce qui donnerait une « couverture à 200 % ». L’essentiel est que le total atteigne 100 %, à répartir entre les deux époux, soit 50/50, ou 75/25 ou encore 55/45. La différence de coût peut grimper jusqu’à 50 % pour un couple de trentenaires non-fumeurs, non-cadres gagnant au total 4000 euros mensuels pour un capital de 200 000 euros souscrits sur 20 ans au taux de 2,20 %. Cependant, réduire les quotités est dangereux en cas de décès de l’un des deux, car le survivant devrait s’acquitter de lourds remboursements, parfois jusqu’à 75 % du capital restant dû. Choisir les garanties et jouer sur les franchises Sélectionner une garantie adaptée est une solution efficace pour diminuer la prime d’assurance de prêt immobilier. Il en existe six principales : décès, perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA), invalidité permanente totale (IPT) qui couvre une invalidité dont le taux est supérieur ou égal à 66 %, invalidité permanente partielle (IPP) lorsque le degré d’invalidité est compris entre 33 % et 66 %, incapacité temporaire totale de travail (ITT) et perte d’emploi. La combinaison décès + PTIA est incontournable, et elle représente 60 % de la dépense totale, tandis que les poids respectifs de l’ITT et l’IPT sont respectivement de 20 - 25 % et 15 - 20 %. Pour minimiser les mensualités, le choix de la bonne formule est crucial : l’IPP et la perte d’emploi ne sont pas systématiques. La seconde ne figure ainsi que dans 5 % des demandes de prêts immobiliers et elle est même facultative sur la plupart des contrats. Elle est toutefois recommandée lorsque seul un des deux conjoints perçoit des revenus réguliers. En plus, si vous disposez d’un autre contrat de prévoyance, étendre la franchise de 90 jours à 180 jours promet des économies, mais elles restent minimes.